Nommé PCA de Côte d'Ivoire Télécom : De grandes interrogations sur le cas du Gal Michel Gueu - Des confidences sur son départ de la Présidence

  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 25 nov. 2013
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Il a été appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Lui, c'est Michel Gueu Gondi, Général de Corps d'Armée, anciennement chef d'état-major particulier du président de la République, Alassane Ouattara.

Cet officier général, dont la réputation de soldat intègre et stratège est reconnue au sein de la grande muette, est aujourd'hui président du Conseil d'administration (PCA) de Côte d'Ivoire télécom. Le communiqué qui révèle ses nouvelles fonctions a été mardi dernier 19 novembre, par le ministre d'État, Secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly. Le concerné lui-même a exprimé sa reconnaissance au président Alassane Ouattara, dans une interview qu'il a accordée à un journal de la place.

Certes, il ne faut pas être plus royaliste que le roi, nous dira-t-on, dans la mesure où le Général 4 étoiles dit être satisfait de son nouveau point de chute. Mais, il y a des interrogations que soulève une telle nomination. La raison invoquée par le communiqué, « Appelé à faire valoir ses droits à la retraite », porte en elle-même les germes de sa faiblesse.

De plus, dans l'interview accordée au confrère, le Général dit n'avoir pas apprécié le libellé du communiqué diffusé en bande déroulante sur les antennes de la télévision nationale et qui a inquiété ses parents et amis. Gueu Michel, plusieurs officiers généraux à la retraite sont encore en fonction au sein de l'appareil de l'armée. D'autres ont été promus à de prestigieux postes. On peut citer, pêle-mêle, les généraux Doué Mathias, Touvoly Bi Zogbo, aujourd'hui aux renseignements militaires. Les généraux Philippe Mangou et Tiapé Kassaraté Édouard sont des ambassadeurs. Le général français Clément Bollet est à la retraite, et pourtant il a été rappelé pour ses compétences, par le président Ouattara. Le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major général des armées (CEMA) lui-même, est presqu'à la retraite, et il est encore en fonction. Pourquoi pas alors Michel Gueu ? Pourquoi avoir sorti du système quelqu'un qui a un back-ground aussi important ? Michel Gueu n'est pas un officier sans grade et sans haut fait d'armes.

A la fois taciturne et rustre, il est considéré par ses pairs comme un “brillant et intransigeant soldat”. Son histoire rime avec les grands événements qui ont secoué la Côte d'Ivoire. En 1995, il est arrêté avec d'autres officiers supérieurs dont un certain général Robert Gueï, par le régime de l'ex-président Henri Konan Bédié pour “attentat à la sûreté de l'État”. Il passe alors 17 mois en prison et est, dans la foulée, radié des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI).

En octobre 1997, il sort de la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (MAMA), mais ne réintègre pas l'armée. Il est sans occupation, quand survient le coup d'Etat de Noël 1999 qui porte le général Gueï au pouvoir. Aussitôt, Gueï fait appel à ses compagnons d'infortune. Gueu Michel, alors lieutenant-colonel, devient colonel. Il lui est d'abord confié la direction du Bataillon blindé (BB), ensuite celle du Groupement de la sécurité présidentielle (GSPR). Il est nommé, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2000, comme responsable au poste hautement stratégique du Centre de collecte et d'exploitation des renseignements (CCER), rattaché directement au général Gueï.

Quand Laurent Gbagbo arrive au pouvoir, il dissout le CCER. Plus tard, Gueu Michel est affecté comme commandant en second de la région militaire de Bouaké. C'est là-bas qu'il intègre la rébellion armée de 2002. Très vite, il gagne l'estime de Guillaume Soro qui le place dans le dispositif des renseignements militaires des Forces nouvelles.

Après les élections présidentielles de novembre 2010 et pendan (...)

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