Ouverture du 12ème congrès du PDCI, hier : Bédié agresse ses invités


Bédié n'a pas fait de cadeau à Gbagbo, Guéï et au Rdr.
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 04 oct. 2013
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Un Hamed Bakayoko qui cache sa gêne par des rires. Un Amadou Gon Coulibaly souriant à l'instar d'Albert Mabri Toikeusse. Ou encore un Sylvain Miaka Ouretto au visage renfrogné...

Si Henri Konan Bédié voulait mettre mal à l'aise ces personnalités présentes à l'ouverture du 12ème Congrès du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), jeudi 3 octobre 2013, au Parc des sports de Treichville, il ne se serait pas pris autrement. Dans son discours « d'ouverture et d'orientation » d'environ une heure, le leader du « vieux » parti, ne s'est pas embarrassé de fioritures pour lancer des piques et des philippiques au camp de certains de ses invités.

Quand l'ex-chef de l'Etat rappelle le coup d'Etat du 24 décembre 1999 qui l'a évincé du pouvoir en parlant du « funeste coup d'Etat du général Robert Gueï » et ses « jeunes gens », Mabri Toikeusse, certainement, n'était pas heureux. Lui qui dirige aujourd'hui le parti fondé par le père de ce coup d'Etat. Surtout que l'actuel président de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) venait de lui rendre un hommage fortement ovationné par la salle.

Lorsque Bédié traite Laurent Gbagbo de « populiste », de « tyran » ou de « dictateur », n'allez pas demander à Miaka Ouretto qui représentait le parti crée par l'ex-président ivoirien en détention à La Haye d'applaudir des deux mains. Quand Bédié accuse le ministère de l'Intérieur d'avoir fait un découpage en faveur de son parti, le Rassemblement des républicains (Rdr) -d'où sa victoire aux élections locales-, demandant que « les dénominations des régions doivent être débarrassées de connotations ethniques », Hamed Bakayoko, Amadou Gon Coulibaly, Amadou Soumahoro et autres figures de proue de la formation politique d'Alassane Ouattara, ne peuvent être que mal à l'aise.

Voici quelques phrases piquantes de Bédié : « Certes, nous souffrons toujours des traumatismes laissés par le funeste coup d'Etat du général Robert Guéï et ses ''jeunes gens''. Venus avec un esprit de vengeance, ils ont copieusement pillé ce qui appartenait aux militants du Pdci-Rda et également ce qui était le patrimoine de ce parti. Les bureaux seront fouillés et vidés de leur contenu, y compris les effets personnels de ceux qui y travaillaient. Le mobilier est saccagé ou emporté à Cocody, à Treichville, au Plateau, à Yamoussoukro, partout où il y avait un bien immobilier appartenant au Pdci. Il est inutile de parler des archives, ni des moyens financiers qui étaient accessibles », rappele-t-il le passage du général-putschiste à la tête de l'Etat ivoirien. « Les nouveaux maîtres du pays installeront une justice expéditive avec des bandes organisées à la manière de la mafia italienne dont elles prennent d'ailleurs les appellations : camorra, brigades rouges etc. Le Pc-Crise va s'illustrer dans cette sauvagerie. Tout y est passé : vol, viol, assassinat, etc », crache-t-il ses vérités en présence des dirigeants du parti de feu Robert Guéï.

Au sujet de Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié dit ceci : « Laurent Gbagbo n'a pas reconnu sa défaite et a voulu se maintenir, coûte que coûte, au prix de la vie de milliers d'Ivoiriens » ou encore : « l'horreur indescriptible de l'accession de Laurent Gbagbo au pouvoir avec les morts dont on ne connaît pas le nombre exact du charnier de Yopougon ».

Quant à son allié du Rdr, il trouve que la carte des circonscriptions a été densifiée, surtout dans les campagnes, ce qui a amplifié la sous-représentation des grandes villes et notamment de la capitale économique, Abidjan. « Le ministère de l'Intérieur est passé de 174 à 205 circonscriptions, et de 225 à 255 sièges de députés à l'Assemblée nationale. Moyennant quoi, si la moyenne nationale est de 22 453 électeurs pour un député, elle varie de 106 834 à Cocody à 2 207 à Gbeleban (dans la région septentrionale du Denguelé). On remarque également que sur les 30 nouveaux sièges, 21 ont été créés dans le nord du pays, favorable au Rdr », a regretté l'ancien président ivoirien. « S'agissant de la réforme administrative, la réduction du nombre de régions, pour les ramener de 31 à 12, a été suggérée, tout comme il a été souhaité que le découpage soit revu sans tenir compte de préoccupations électoralistes, politiques et tribales », affirme M. Bédié.

Pour tout dire, l'allocution du Sphinx de Daoukro n'a pas, en grande partie, fait de cadeaux à ses adversaires et alliés politiques.

SYLLA Arouna


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Présidentielle de 2010

Bédié : « J'ai été spolié d'au moins 600 000 voix »


Henri Konan Bédié est revenu sur les élections présidentielles de 2010. Le président sortant du Pdci dit avoir été victime de la fraude pendant cette consultation électorale. Il l'a souligné dans son discours d'ouverture et d'orientation lors du 12ème congrès de son parti, jeudi 3 octobre 2013, au Parc des Sports de Treichville. « A la suite du premier tour de l'élection présidentielle de 2010, il est bon de rappeler que le rang que j'ai occupé n'était pas le mien ! Malgré la mauvaise organisation de la direction de ma campagne, j'ai pu noter, preuve à l'appui, que j'avais été spolié d'au moins six cent mille voix et j'en ai informé différentes chancelleries, y compris l'Onuci, le Conseil (...)

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