Avant la présidentielle de 2015 : Ce que Soro prépare dans les fiefs de Gbagbo - Tout sur son agenda secret

  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 13 sept. 2013
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2015, c'est maintenant ! Le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro semble avoir fait sien ce slogan, lui qui a revêtu la tunique de directeur de campagne avant l'heure, du président de la République, Alassane Ouattara.

Comme pour avoir une longueur d'avance sur ses adversaires, il a décidé d'anticiper sur la campagne électorale de 2015. Et c'est dans les zones réputées pour être des bastions du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ancien président Laurent Gbagbo, que Soro a décidé de faire son marché.

Grand-Lahou, Dabou, Aboisso et Gagnoa sont les villes qu'il a déjà visitées dans cette lancée. Certes, le chef du Parlement ne prêche pas ouvertement pour le président de la République, Alassane Ouattara, qui s'est déjà déclaré candidat pour 2015, mais à travers ses messages, il semble s'être donné pour mission de détruire le mythe FPI, construit par les cadres de ce parti dans leurs régions.

Soro qui se veut un homme politique averti, sait que la bataille de 2015 sera rude. Il sait également que le camp Gbagbo sera un adversaire coriace qui pourrait fortement gêner les calculs du camp Ouattara auquel il appartient. A défaut d'avoir le parti à la rose comme un allié, Soro a décidé d'engager le combat dès maintenant pour éviter toute surprise. A Gagnoa où il a effectué une visite récemment, il a réussi à casser l'opinion en faveur du chef de l'État.

Fief de l'ancien président Gbagbo, Gagnoa représente un grand symbole pour le FPI. Et la montée de tension entre les fils de la région à la veille de cette visite, en est un témoignage vivant. Mais le chef du Parlement y est allé porter un message favorable aux dirigeants actuels. Il s'est même rendu à Mama, village natal de Laurent Gbagbo, aujourd'hui détenu à la Cour pénale internationale (CPI). Il y a tenu un discours franc. C'est en effet aux parents de Gbagbo qu'il a annoncé la défaite de leur fils à l'issue de la présidentielle de novembre 2010. C'est également là-bas qu'il a révélé que les Yacouba, après la mort de leur fils, le Général Robert Gueï, tué aux premières heures de la crise ivoirienne de 2002, ne voulaient pas voir l'ancien président ivoirien sur leur terre.

Au dire de Guillaume Soro, n'eût été sa médiation, Gbagbo serait aujourd'hui indésirable à Gouessesso, le village natale de Gueï. Il reste clair qu'un tel message est de nature à discréditer le père de la réfondation ivoirienne. Pis, en affirmant que c'est Ouattara qui a remporté les élections, Soro veut amener les populations de Mama, majoritairement acquises à la cause du FPI, à tourner la page de leur fils pour qui il s'est même présenté comme un sauveur durant la crise post-électorale. Pis encore, il laisse ainsi croire qu'en réalité, Gbagbo n'est pas une victime comme il se présente, mais le responsable de la crise post-électorale qui a occasionné de nombreux morts.

Faire réélire Ouattara et attendre le retour de l'ascenseur

Dans le même temps, Soro tente de relooker son image devant ces populations qui le considèrent, pour certaines, comme un traître. Bref, le chef du Parlement, aussi bien par son discours que par ses actes, est dans une campagne de séduction de ceux qui ont une mauvaise image de lui, et partant, du pouvoir Ouattara. On peut dire (...)

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