DOSSIER / Education nationale : Comment réussir un bon parcours scolaire

  • Source: Soir Info
  • Date: mer. 17 juil. 2013
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Depuis la nomination de la ministre Kandia Camara au département de l'Education nationale et de l'Enseignement technique (Menet), les mesures visant à améliorer le système scolaire ivoirien se succèdent les unes aux autres.

L'une des dernières en date est le redoublement quasi-systématique pour les élèves de 3è. Dorénavant, la décision du redoublement de la classe de 3è est du ressort du conseil de classe qui porte dans les livrets scolaires la mention « admis à redoubler en cas de non orientation », our les candidats au Brevet d'études du premier cycle (Bepc) dont la moyenne annuelle générale est supérieure ou égale à 08,50. A l'annonce de cette mesure d'assouplissement, les parents-d'élèves et les élèves ont applaudi à tout rompre, comme pour faire chorus avec le choix ministériel. Un soulagement du fait que la troisième dans ses critères d'admission en vigueur jusqu'ici, a été à la base de l'exclusion de nombreux élèves, qui n'ont pas réussi à passer ce goulot d'étranglement hautement sélectif.

Au double enjeu d'obtention du Bepc et /ou d'orientation au second cycle. Des enseignants et autres acteurs du système également ont salué cette décision ministérielle. Toutefois, on note quelques inquiétudes chez certains observateurs pour qui la nouvelle donne du redoublement est tardive. Plus encore ces obersateurs pensent qu'elle ne sera pas sans conséquences fâcheuses à la rentrée scolaire prochaine. « Nous avions fini notre conseil de fin d'année lorsque la nouvelle concernant les 3è est tombée.

Notre Principal nous a réconvoqués, rien que pour préciser dans les documents des élèves « exclu » ou « admis à redoubler », selon les cas. Nos craintes se situent dès lors au niveau de l'explosion des effectifs de troisième, l'année prochaine. C'est dire que nécessairement, pendant les vacances, un travail préparatoire doit être fait. Pour preuve, dans mon établissement, 99% des 4è passent en classe supérieure. Environ 200 apprenants.

Cette session 2013, nous présentons une centaine de candidats au Bepc. Pour deux bâtiments de classes et un manque d'enseignants dans plusieurs disciplines. C'est clair, on présage des difficultés de fonctionnement »
s'inquiète un professeur d'Allemand sous le couvert de l'anonymat. Dans la même veine là où il y a le plus de grincement de dents, c'est au niveau de l'enseignement privé qui fait généralement son plein avec les 3è et Tle « indésirables » dans les autres établissements privés ou publics.

Réussir en 3ème et Terminale

L'année dernière, à la proclamation des résultats du Bepc 2012, le Collège moderne de Krinjabo (Aboisso) a présenté cent sept (107) candidats. Parmi ceux-ci, 17 ont été déclarés admis. Trois de ces admis n'ont pas été orientés en Seconde mais ont repris leur classe dans la perspective du futur test d'orientation ce mois-ci.

Aux 14 Brevetés, se sont ajoutés une dizaine de postulants ajournés auparavant, mais qui ont été orientés en seconde, dans l'enseignement général. Soit un total de 26 entrants au second cycle. Dès la publication des affectations dans les établissements professionnels, une autre bonne douzaine a été retenue.

Au décompte final, le chiffre des plus « malheureux » avoisinait la cinquantaine, poussée vers la porte de sortie, pour rendement plus qu'insuffisant. Selon plusieurs sources dans les lycées et collèges, l'état des élèves n'ayant pas pu franchir le cap de la 3è est effarant. Si certains de ces infortunés arrivent à s'octroyer une place dans l'enseignement privé, ce n'est pas le cas pour nombre d'entre eux, abandonnés à leur sort, qui quittent les bancs.

Car en troisième, aussi bien le travail en classe, à l'examen et l'âge (moins de 17 ans )sont des facteurs déterminants dans le cursus de l' élève. Selon des statistiques, ces 10 dernières années, la moyenne du taux de réussite au BEPC tourne autour de 20%. Et tous les observateurs avertis ne manquent pas d'expliquer le taux élevé d'échec par le fait des troubles socio- politiques, des revendications syndicales et des problèmes infrastructurels.

Au demeurant, des analystes avisés pensent qu'il faut, surtout dans la grisaille, voir du côté rapport Ecole-Famille. Aux fins de saisir tous les contours de la baisse de niveau dont il est question sur toutes les lèvres. « De nos jours, toutes les structures scolaires et estudiantines ont bouleversé les standards démographiques rationnels du fait de la forte et exponentielle scolarisation. Cela crée une sorte de sauve-qui-peut dans les structures d'enseignement. »

A vrai dire, le maître ne peut plus jouer pleinement son rôle comme auparavant. A son corps défendant, il fait face à ses propres défis sociaux qui le détournent, pour l'essentiel, de sa vocation première. Alors, les cours sont donnés à titre indicatif. Quitte à l'apprenant -très souvent trop jeune pour la tâche à lui soumise- , une fois à la maison, d'être strictement contrôlé par ses parents : au niveau de la régularité au cours, dans la prise des notes dispensées, l'évolution des évaluations… d'où l'importance de répétiteurs « assermentés ». Car les élèves autonomes, c'est-à-dire ceux –là- mêmes qui assimilent les cours et qui se prennent en charge, sans une immixtion systématique dans leur organisation (travail ) se comptent au bout d (...)

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