Tabac : une ONG ivoirienne appelle au relèvement des droits d'accise de 45% à 50%

  • Source: APA
  • Date: jeu. 24 sept. 2020
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L'ONG ivoirienne Clucod, spécialisée dans la lutte contre le tabagisme et la drogue, appelle au relèvement des droits d'accise sur les produits du tabac, de 45% à 50% au moins, voire 100%, a dit jeudi son président Me Lacina Tall, face à la presse.

En tant qu'acteur de la société civile, Clucod milite à ce que "l'Etat puisse surtaxer au maximum" les produits du tabac, en allant jusqu'à 100% ou 150% comme préconisé par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest  (Cedeao), ce qui "est notre souhait", a déclaré Me Lacina Tall, lors d'une conférence de presse à Abidjan

Selon Me Lacina Tall, l'Etat ivoirien devrait porter la taxe d'accise sur le tabac au taux minimum de la directive de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui est de 50%, ce qui relèvera le prix du tabac aux fins de rendre moins accessible les produits dérivés. Concernant la taxation sur les droits d'accise, la Cedeao, elle, recommande un plafond de 150%.

Il a fait observer que le commerce du tabac en Côte d'Ivoire représente 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, une contribution qui pour l'ONG ivoirienne est "négligeable". De ce fait, une hausse des taxes sur le tabac ne serait pas préjudiciable pour l'économie.

Le tabagisme, fera-t-il remarquer, est incriminé dans 90% des cancers du poumon. Il aggrave en outre les maladies respiratoires et majore les accidents cardio-vasculaires de même que les infarctus du myocarde. De plus, 33,1% de personnes sont exposées à la fumée secondaire.

En Côte d'Ivoire, l'on estime le taux de prévalence du tabagisme à 14,6% dans la population générale selon des données de l'Enquête démographique et de santé (EDS, 2011-2012). Atlas Tobacco, un organisme spécialisé dans la filière évoque "plus de 9 111 décès par an" dans un rapport.

Dans un guide élaboré par Clucod avec ses partenaires, l'ONG ivoirienne démonte les arguments de l'industrie du tabac. Concernant la surtaxe, les acteurs du secteur estiment que "les taxes sont déjà trop élevées", ce qui augmenterait la contrebande et la production illicite de cigarettes.

La "vérité", rétorque l'ONG, est que "les taxes sur le tabac ne constituent pas la principale cause de la contrebande et de l'évasion fiscale". Plusieurs pays ont d'ailleurs considérablement augmenté les taxes sur le tabac sans subir de changement en ce qui concerne la (...)

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