RHDP-Opposition à la candidature de Gon : Les deux raisons profondes de l'attitude de Mabri

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 01 avr. 2020
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Jeudi 12 mars 2020, le conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui s'est tenu au Sofitel Abidjan hôtel ivoire, a été marqué par cette décision majeure : la candidature du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à la présidentielle du 31 octobre 2020. Le chef du gouvernement a été, pour ainsi dire, plébiscité. La « fête » aurait pu être totale si cet autre fait n'était pas survenu : Albert Mabri Toikeusse, vice-président du Rhdp, s'est refusé à adouber Amadou Gon Coulibaly.

L'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique- à qui l'on prête des velléités de candidature à la présidentielle- n'est pas allé dans le sens de la majorité. Il a plutôt interpellé le président de la République, Alassane Ouattara, aussi président du Rhdp, l'invitant à user du dialogue : « nous avons appris aux côtés de Félix Houphouët-Boigny, alors faites usage du dialogue, appuyez-vous sur le dialogue. Nous souhaitons pouvoir apporter notre contribution. Ma culture, c'est d'être un homme de conviction. Je préfère dire les choses telles que je pense que de les taire ».

Si certains au Rhdp ont vu dans la posture de Mabri Toikeusse, le signe que la démocratie était de mise au sein du parti présidentiel, beaucoup s'expliquaient mal son attitude au point de le combattre aujourd'hui ouvertement. Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ce 12 mars ? Quelque deux semaines après, L'inter croit savoir les raisons profondes de l'attitude de celui qui continue d'être président de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci). Selon nos informations, deux raisons expliqueraient la position de Mabri Toikeusse.

D'abord, Albert Mabri Toikeusse, bien que  2e vice-président du Rhdp, n'aurait pas été associé à la mise en place du comité statuant sur le choix du candidat houphouëtiste à la présidentielle. Le député de Zouan-Hounien aurait notamment confié à des proches qu'il n'avait pas l'ordre du jour du conseil politique. Il aurait été surpris par les événements. La réunion du 12 mars, souhaitée par Alassane Ouattara, devait principalement donner l'occasion au président sortant de s'expliquer sur son refus d'être candidat à la présidentielle d'octobre. Mais elle a viré au plébiscite d'Amadou Gon Coulibaly comme candidat du parti unifié à la présidentielle. Le président du conseil régional du Tonkpi aurait refusé de « se prêter au jeu ».

Ensuite, Albert Mabri Toikeusse estimerait que d'un point de vue historique, Amadou Gon Coulibaly n'est pas celui qui devrait succéder à Alassane Ouattara. Son raisonnement, apprend-on, part de la création du Rhdp, comme plateforme politique, à Paris, en mai 2005. A l'époque, ils étaient quatre grands leaders à lancer la plateforme : Henri Konan Bédié (Pdci), Alassane Ouattara (Rdr), Albert Mabri Toikeusse (Udpci) et Innocent Anaky Kobenan (Mfa). « A partir du moment où les présidents Bédié et Anaky ont rompu avec le Rhdp, il ne reste plus que les présidents Ouattara et Mabri Toikeusse.

Il est vrai que de groupement, on est passé aujourd'hui à parti politique, mais du point de la hiérarchie, les présidents Ouattara et Mabri sont les plus anciens leaders », nous explique un lieutenant du député de Zouan-Hounien. Conc (...)

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