Après son discours de Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara a accordé une interview à ''Jeune Afrique''. Dans l'entretien paru cette semaine (Jeune Afrique n° 3088), le chef de l'État aborde plusieurs sujets : le cas de l'ancien patron du Crédit suisse, Tidjane Thiam, à qui l'on prête des velléités de candidature à la présidentielle ; le choix de l'actuel Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly comme candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ; le cas de l'ex-chef de l'État, Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique ; ses rapports avec le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, ou encore ceux avec l'ancien président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro...
A la question « Tidjane Thiam a récemment quitté le Crédit suisse, pourriez-vous faire appel à lui ? », le numéro 1 ivoirien répond : « je connais Tidjane Thiam, mais il lui appartient de dire ce qu'il souhaite faire pour l'avenir ».
A 7 mois de la présidentielle de 2020, le président du Rhdp estime que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est le cadre le mieux indiqué pour être le candidat du parti. «Il a toutes les qualités et les compétences requises, c'est un grand travailleur qui fait par ailleurs preuve de beaucoup d'humilité. Cela fait trente ans qu'il travaille à mes côtés», explique Alassane Ouattara.
«Humainement, professionnellement et politiquement, en matière de compétences comme d'expérience, il réunit toutes les qualités nécessaires pour être le candidat naturel de notre formation. Je suis sûr qu'il réussira», ajoute-t-il. A la question de savoir si d'autres cadres du parti comme Albert Mabri Toikeusse ou Marcel Amon Tanoh ont fait état de leurs ambitions présidentielles, Alassane Ouattara n'y va pas par quatre chemins. «J'ai eu des consultations avec de nombreux cadres du Rhdp, mais aucun ne m'a informé d'une intention de candidature », répond le chef de l’État.
Acquitté le 15 janvier 2019, pourquoi l’État ivoirien s'oppose-t-il au retour de Laurent Gbagbo dans l'attente de la fin de son procès ? A cette question, le président Ouattara, après s'être expliqué sur cette affaire, fin novembre 2019, lors de la visite d’État à Dimbokro et qui a créé la polémique, déclare : «Parce que justement, son procès n'est pas terminé».
Pour ce qui est de l'affaire Guillaume Soro qui a défrayé la chronique fin décembre 2019, le président de la République a estimé que c'est le président de Générations et peuples solidaires (Gps) qui a refusé de rentrer en Côte d'Ivoire le 23 décembre 2019. «C'est lui qui a fait détourner son avion quand il a su qu'il allait être interpellé, comme tout citoyen sur qui pèsent des soupçons d'infraction. Je peux vous dire que les faits qui lui sont reprochés sont très graves», affirme M. Ouattara. A propos de l'enquête, Alassane Ouattara avance qu'«elle suit son cours, le plus normalement du monde».
Suite au retour avorté de Guillaume Soro à l’aéroport d’Abidjan, en provenance de Paris Le Bourget le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’État. Le député de Ferké a annoncé en octobre 2019 sa candidature à la présidentielle d'octobre 2020. «Je ne suis pas intéressé par sa candidature ou par sa non-candidature. Ce qui m’intéresse, c'est la recherche de la vérité pour que la justice puisse faire son travail en toute indépendance. D'autant que nous parlons de faits d'une extrême gravité, je le répète», réagit Alassane Ouattara. Avant d'ajouter : «La derni&e (...)
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