Manioc/Attiéké : Un forum tenu à Abidjan sur la filière

  • Source: Educarriere
  • Date: vend. 07 fév. 2020
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La première édition de « Attiéké manioc Forum », s'est tenu le jeudi 6 février 2020 au palais de la culture de Treichville en prélude à l'évènement annuel dénommé « Attiéké Poisson Tour », qui doit d'ailleurs se tenir à partir du 15 février prochain.

« 247 Communication », l'agence initiatrice de cet évènement a donc décidé de mettre en place un cadre d'échange à travers ce forum, pour porter des réflexions sur la question de la labellisation de l'attiéké et de l'autonomisation des femmes de ce secteur.

« Depuis 6 ans, nous organisons l'Attiéké Poisson Tour, mais cette fois, nous avons décidé d'ajouter ce forum pour aller au-delà de l'événement et asseoir les bases de l'industrialisation et de la labellisation du produit », a confié le directeur général de 247 Communication, David Legret.

Identité culinaire ivoirienne, met culturel portant l'identité culturelle du peuple Atchan (Ébrié), c'est à partir de la tubercule de manioc transformé en semoule que l'on obtient l'attiéké après qu'il soit passé par plusieurs étapes de préparation. « Le manioc représente 12% du Produit intérieur brut (PIB) agricole. Il est important que nous fassions plus attention à cette culture », a-t-il indiqué.

Pour lui, il y a de véritables enjeux autour du manioc et de l'attiéké et ce forum organisé se veut être un cadre de valorisation et de promotion de cette richesse nationale.

Présent à ces assises, les différentes associations et coopératives de femmes productrice de l'attiéké, se sont exprimés sur cette activité qui aujourd'hui leur permet non seulement de s'occuper de leur famille mais également leur offre une certaine autonomie financière. Cependant, les méthodes de fabrication de ce met reste encore rudimentaire et cela risque d'être un frein à production, d'où l'industrialisation de ce secteur.

« Ces femmes continuent de faire l'attiéké à la main. Et le jour qu'elles n'auront plus la force de poursuivre la production, cela pourrait créer une insécurité alimentaire. Il nous faut aider ces femmes », a souligné M. Legret.

Au cours de ce forum, des experts ont échangé sur des thématiques propres à ce secteur d'activité, notamment l'identité culturelle et labellisation de l'attiéké et le financement de la filière.

Anthony NIAMKE




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