Boribana / Attécoubé : Des propriétaires et locataires attendent toujours d'être dédommagés


Une vue des maisons décoiffées.
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 03 janv. 2020
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Le 30 novembre 2019, une partie du bidonville Boribana, située sur l'emprise du 4e pont reliant la commune du Plateau à celle de Yopougon a été rasée. Un (1) mois après le passage des bulldozers dans ce sous quartier situé dans la commune d'Attecoubé, des propriétaires résidents et des locataires n'ont pas encore perçu leurs primes de recasement. Les avons rencontrés très amers, le lundi 30 décembre 2019, à Boribana, sous quartier implanté dans la commune d'Attécoubé.

Selon Konaté Issiaka, propriétaire résident, sa famille et lui continuent de dormir à la belle étoile depuis, le mois de novembre 2019. L'indemnité qu'il devrait percevoir et devant lui servir au paiement de la caution d'une maison dans l'un des quartiers sécurisés d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, tarde à venir. « Ils ont promis de nous dédommager pour qu'on puisse aller nous réinstaller ailleurs. Mais depuis un mois, nous sommes là à attendre. Nous avons encore en main les papiers qui nous ont été distribués dans le cadre du dédommagement », a raconté le père de famille dont certains enfants n'ont pu regagner les salles de classe, à cause de la démolition de la maison familiale et surtout de la situation de précarité qui s'est accentuée pour cette famille.

Aujourd'hui, a poursuivi Konaté Issiaka, en plus de ne pas disposer de toit, mes épouses et mes enfants sont confrontés à un problème existentiel. «Vu la situation dans laquelle nous vivons, il est difficile de leur trouver un repas par jour. Leur petite maman est obligée de faire la lessive ou la vaisselle chez des gens pour espérer dès fois proposer un repas par jour à la famille. Je suis fatigué de vivre dans de telles conditions », a souligné Konaté. Comme lui, Mme Koné Awa vit la même galère. Locataire d'une des concessions qui a été rasée en novembre, la veuve attend depuis des semaines ses frais de recasement. Mal en point, c'est l'enceinte de la mosquée située en bordure de la route qui l'accueille, chaque nuit, avec ses enfants et ses petits-enfants.

« Cela fait plus d'un mois que je dors à la mosquée. Mes bagages sont également stockés dans un coin de ce lieu de culte », a-t-elle déploré avant de nous présenter des œdèmes aux pieds. A l'en croire, c'est le grand stress qu'elle vit, depuis son déguerpissement qui est à la base des enflements qu'elle a au niveau des pieds. « Je n'avais pas cette maladie auparavant. Mes pieds ont commencé à enfler depuis que je dors et mange mal à cause du déguerpissement », a confié la cinquantenaire, sous le regard interrogateur de son fils aîné. « Si je travaillais, j'allais enlever ma maman de ces conditions. Malheureusement, je n'ai pas encore un boulot stable. Depuis le déguerpissement, le peu d'économie que j'ai réalisé a fondu comme du beurre au soleil. Mes frères sont encore jeunes pour me venir en aide», a déploré Mamady qui dit se débrouiller à la ‘'casse d'Abobo''. Mais depuis quelques jours, la plus grosse inquiétude de Mamady et de sa mère demeure la démolition de la mosquée. L'endroit où sa famille passe la nuit depuis l'opération de déguerpissement est menacé de démolition. Car situé aussi sur l'emprise du 4e pont. De fait, comme l'ont mentionné des fidèles de la mosquée, où de nombreuses familles (...)

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