Tentative de réconciliation Bédié-Ouattara / Après la rencontre de Daoukro : Ce que prévoient les chefs du grand sud


Faustin Abodou, porte-parole de la délégation des chefs du grand sud, ne désespère pas que le dialogue est encore possible entre les deux grands.
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 04 mai 2019
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Faire le point de la situation avant d'envisager le futur. Voilà ce que prévoient les chefs traditionnels du grand sud après une mission au bilan mitigé, à Daoukro, auprès du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) Henri Konan Bédié. Mardi 30 avril 2019, vers 13 heures, le porte-parole de la délégation des chefs du grand sud, Faustin Abodou, s'est prêté aux questions d'un groupe de journalistes, dans les jardins de l'impressionnante résidence de l'ex-allié d'Alassane Ouattara, aujourd'hui passé dans l'opposition.

« Pour l'instant, nous avons un bilan à faire. Nous avons rencontré le président Alassane Ouattara. Nous venons de rencontrer le président Henri Konan Bédié. Nous allons nous asseoir pour faire le point de la situation avant d'envisager le futur », a dit sobrement Faustin Abodou, chef du village d'Akéikoi. La mission de Daoukro était consécutive à la rencontre avec Alassane Ouattara, mardi 23 avril, au palais présidentiel d'Abidjan-Plateau. Les chefs du grand sud, sous la houlette du gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé, ont entrepris de rabibocher les deux anciens alliés houphouëtistes, en froid depuis plusieurs mois déjà. 

« Nul n'ignore, au moment où nous abordons le sensible virage qui nous conduit aux élections en 2020, que les Ivoiriens s'interrogent sur leur sort. La peur, la crainte sont en train d'envahir nos pensées et nos esprits. C'est pour cette raison essentielle qu'en tant qu'acteur clé de la politique, dans notre pays, nous sommes venus le rencontrer pour échanger avec lui », a signifié Faustin Abodou. A Henri Konan Bédié, le porte-parole des chefs avait tenu, lors des échanges, un discours quasi-similaire. Il lui avait partagé « la peur et la crainte » des populations « qui estiment que si rien n'est fait pour éteindre le feu qui est allumé, il se propagera et finira par décimer et détruire » tout ce qui a mis du temps à être construit.

Le chef du Pdci n'avait pas semblé particulièrement attendri par le propos de ses hôtes qui avaient d'ailleurs mis un point d'honneur à énumérer ses « lourds sacrifices » en faveur de la paix. M. Bédié a eu cette phrase un peu glaçante : « j'ose espérer que ces sacrifices, tels qu'évoqués par votre porte-parole, ont été portés à la connaissance du président Alassane Ouattara, lors de l'audience qu'il vous a accordée le 23 avril dernier. Si tel est le cas, je salue votre initiative allant dans le sens de la recherche de la préservation et de la sauvegarde d'une paix durable ».

Henri Konan Bédié a accablé- comme très souvent ces derniers mois- les « tenants du pouvoir » et a affirmé que le « malaise » était « réél et profond ». Le chef du Pdci, au terme d'une séquence très à charge laissant peu de p (...)

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