Contrôle des marchandises à destination de la CI : Du nouveau dans l'affaire « riz avarié au port d'Abidjan »
Doukoua Godé (Pdt de la Fca-Ci) : « La logique aurait voulu que les analyses se fassent avant le débarquement »
- Source: linfodrome.com
- Date: vend. 22 mars 2019
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Alors, par quelle alchimie le navire Mv. Oceanprincess s'est-il retrouvé dans les eaux ivoiriennes, jusqu'à décharger son contenu au port d'Abidjan ? Un autre opérateur économique [en Côte d'Ivoire] aurait-il racheté la cargaison à laquelle le Burkina Faso a renoncé ? C'est à croire que oui, parce qu'à aucun moment, les autorités ivoiriennes qui ont effectué la visite, mardi 19 mars 2019, de l'un des entrepôts où est stocké le riz, n'ont fait la précision selon laquelle ces 18 104 tonnes de riz n'étaient pas destinées au marché ivoirien. En clair, ce riz au port d'Abidjan n'était pas en transit pour le compte du Burkina Faso, mais bien une commande pour la Côte d'Ivoire. C'est d'ailleurs pour cela que ce sont les services de contrôle du pays qui sont à pied d'œuvre pour « attester de la qualité ». Car déjà, alors même que les résultats des analyses (résultats prévus pour ce jeudi 21 mars) ne sont pas encore disponibles, des sources proches du ministère en charge du Commerce laissent entendre que la cargaison de riz, objet de polémique, est de bonne qualité. Et que l'information selon laquelle ce riz serait avarié, relève d'une campagne mensongère orchestrée par un concurrent au destinataire de la cargaison.
Curieux. Autre fait qui suscite de la curiosité de plus d'un, c'est que l'affaire ne remonte pas au 11 janvier 2019, date à laquelle, selon le directeur général du commerce extérieur Kaladji Fadiga, le navire est arrivé au port d'Abidjan. Depuis le 18 novembre 2018, en effet, le bruit courait déjà en Guinée, pays frontalier à la Côte d'Ivoire. Cela, au point où le ministre guinéen du Commerce, Boubacar Barry, a adressé une note au président-directeur général de Huilerie de Guinée avec en objet : « Dispositions relatives à votre commande de riz (navire MV. Oceanprincess) ». Il est notifié dans cette note que l'inspection effectuée par ses services « a certifié la bonne qualité du riz indien et décelé des anomalies liées aux poids et à la qualité pour le riz birman » sur la contenance du navire, à savoir 14 000 tonnes de riz indien et 22 000 tonnes de riz birman (Myanmar).
Est-il besoin de rappeler que c'est après la Guinée-Conakry que le navire s'est retrouvé dans les eaux togolaises ? Apparemment, tout ce ballet n'a pas suscité d'inquiétude du côté des autorités ivoiriennes qui ont accepté volontiers que Oceanprincess vienne débarquer son contenu à Abidjan.
Logique. Dans un échange téléphonique qu'il nous a accordé hier, mercredi 20 mars 2019, Doukoua Godé, président de la Fédération nationale des associations de consommateurs de Côte d'Ivoire (Fac-Ci), auteur de l'alerte qui a permis d'informer la population sur la présence en terre ivoirienne d'un riz de qualité douteuse (en attendant les résultats d'analyses), a partagé son point de vue sur le traitement de cette problématique. « On sait qu'il y a un bateau qui contient une cargaison de riz que certains pays de la sous-région ont refusé dans leurs ports. La Côte d'Ivoire l'a accepté (...)
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