Ouattara, 2020, Gbagbo,... : Bédié crache tous les morceaux sur France 24, l'intégralité de son entretien avec le confrère


Bédié, à propos de son alliance avec Ouattara: « Après coup, et maintenant, je le regrette »
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 14 déc. 2018
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Le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, était, ce jeudi 13 décembre 2018, l'invité du célèbre journaliste de France 24, Marc Perelman qu'il a reçu dans son village natal, à Daoukro. Dans cet entretien exclusif, il déballe tout sur ses déboires avec le président de la République, Alassane Ouattara, son ex-allié, sa probable candidature pour 2020, et même le cas Laurent Gbagbo. Ci-dessous, l'intégralité de ce face-à-face de vérité.

… L'Alliance qui a été créé en 2005, à Paris, n'existe plus. Nous nous sommes séparés après beaucoup de divergences qu'il serait long d'égrainer ici.

 

Peut-on affirmer aujourd'hui, sans détours et sans se tromper que vous n'êtes plus l'allié de Ouattara et qu'un point de non retour été atteint entre vous ?

Je le répète, nos partis fonctionne séparément conformément aux instructions de leurs organes statutaires.

 

C'est quand même un tournant majeur dans l'histoire politique de la Côte d'Ivoire dont vous nous parlez maintenant...

C'est important, mais il y a des précédents. Les alliances se font et se défont.

 

Vous n'avez pas assisté à la messe de commémoration pour les 25 ans de la mort d'Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. On a affirmé que vous aviez un malaise, mais certains pensent que vous ne vouliez pas voir Alassane Ouattara. Quelle est la raison de votre absence ?

La réponse, c'est que j'étais dans un état de fatigue. En plus de ce que la route qui mène de Daoukro à Yamoussoukro est en très mauvaise état. Je n'ai pas voulu en rajouter.

 

Donc, ce n'est pas un malaise politique. Ce n'est pas parce que vous ne vouliez pas rencontrer Alassane Ouattara ?

Ce n'est pas un malaise politique. Ce n'est pas non plus un malaise technique comme on l'a annoncé à Yamoussoukro. Mais, c'était tout simplement que j'en ai été empêché.

 

Est-ce que vous parlez encore au président Ouattara ? Votre dernière entrevue date du mois d'août. Est-ce que vous vous parlez ou vous ne voulez plus lui parler, pare comme vous l'avez expliqué, aujourd'hui chacun suit son propre chemin ?

Non ! Nous nous parlons. Lorsque le président Ouattara ne m'a pas vu à Yamoussoukro, pour cause de malaise technique, comme on l'a dit, le soir, en rentrant sur Abidjan, il m'a téléphoné pour savoir comment j'allais, et nous avons échangé cordialement.

 

Est-ce que vous considérez qu'il a trahi le pacte que vous affirmé avoir passé avec lui lorsque vous avez accepté de ne pas être candidat lors de la dernière élection en 2015, un pacte selon lequel le candidat pour la prochaine élection prévue en 2020 serait issu de votre parti ; lui continue à affirmer qu'il ne vous a jamais fait cette promesse. Qui ment.

Je n'emploierai pas des mots forts comme « trahi », mais je dirai qu'il y a eu des manquements au bon déroulement de notre alliance.

 

Il a trahi...

Effectivement, le problème de l'alternance au Pdci est un de ces problèmes. Mais, il y en a d'autres. Il y a surtout la volonté de créer un nouveau parti, le parti unifié Rhdp, et qui se fait selon leur volonté, sans désirer véritablement la participation du Pdci-Rda ?

 

Est-ce que vous avez l'impression qu'Alassane Ouattara et son parti vous ont manqué du respect ?

Je ne sais pas si cela s'appelle le respect, mais, effectivement, on a manqué de tenir compte du poids du Pdci-Rda dans l'alliance et du rôle essentiel qu'il a joué dans l'avènement d'Alassane Ouattara au pouvoir, à la magistrature suprême en Côte d'Ivoire, et de tous es sacrifices que j'ai consentis avec le Pdci-Rda pour qu'il soit à la tête de l'État.

 

Vous regrettez ? Avez-vous l'impression d'avoir été trop généreux avec Alassane Ouattara ?

Après coup, et maintenant, je le regrette.

 

En 2020, le Pdci, si je suis votre logique, aura donc, son candidat ?

En 2020, nous mettrons à exécution, nous, l'ambition de réussir une alternance au profit du Pdci-Rda. Donc, c'est en 2019, avant, qu'une convention nationale du Pdci-Rda se tendra pour désigner le candidat du Pdci-Rda à cette élection présidentielle de 2020.

 

Evidemment, vous aviez affirmé à plusieurs reprises que vous ne seriez pas candidat en 2020. Etant donné que l'équation politique a changé, est-ce que vous seriez candidat en 2020 à la présidence de la République ?

Nous n'avons jamais fait connaître qui sera candidat du Pdci en 2020.

 

Mais, vous avez dit que vous ne le seriez pas ?

 Non ! Non plus ! Nous avons toujours dit que c'est la convention du parti qui désignera le candidat du Pdci-Rda.

 

Vous aviez dit l'année dernière, dans Jeune Afrique : ''Non, je ne me présenterai pas, parce que je ne suis plus si jeune...''. Est-ce qu'aujourd'hui, vous dite la même chose ou vous dites : '' La convention décidera, et je n'exclue pas d'être désigné par mon parti''. Vous pouvez le dire aujourd'hui ou je n'en veux pas?

C'était une évaluation de l'époque, du moment. Je ne dis pas aujourd'hui que je serai candidat, mais je dis que c'est la convention du Pdci qui désignera le candidat.

 

Alors (...)

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