Affaire ''Une élève tombe d'un immeuble'' : Après une rencontre entre les deux familles, la lycéenne défunte mariée traditionnellement, hier, à son Prof

  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 10 mai 2018
  • Visites: 4812
  • Commentaires: 0
Depuis la mort tragique de la lycéenne Marcelle Effoh, survenue dans la nuit du mardi 1er au jeudi 2 mai 2018, à Koumassi, au domicile de son professeur, B.K. Othniel, la vie semble s'être arrêtée pour leurs familles respectives.

La famille Effoh pleurant sa fille, morte dans des conditions atroces. La famille de B.K. Othniel, meurtrie de savoir que son fils est impliqué dans une affaire de mort d'homme, voit son avenir obscurci après l'arrestation de celui-ci. Mais depuis, la famille du mis en cause mène des démarches en vue d'un règlement à l'amiable. Et un acte pour le moins insolite, mais d'une haute importance traditionnelle, et véhiculant une charge émotionnelle des plus significatives, vient d'être posé.

De fait, en allant au lendemain du drame, présenter leurs condoléances à la famille Effoh, le père d'Othniel et les siens, sur la base des déclarations de leur fils, ont assumé sa responsabilité dans le drame. Ensuite, ils ont entrepris une médiation, en engageant les communautés Baoulé et Agni, dont font partie les deux familles. Notamment, en faisant recours à leur alliance inter-ethnique.

A lire aussi: don-mais-la-justice-va-poursuivre-l-affaire" target="_blank">Après le ‘'mariage''d'Effoh Marcelle (la lycéenne défunte) et son professeur, son frère E. E. E. réagit : « Nous avons accepté le pardon, mais la justice va poursuivre l'affaire »

Ainsi, toujours selon nos sources, après la présentation des condoléances, le chef de la communauté baoulé dont est issu l'enseignant, est entré en contact avec son homologue des Agnis. Et sur leurs instructions, une rencontre a eu lieu dans la soirée du dimanche 6 mai 2018, au domicile des Effoh. Cette fois, comme le veut la tradition, pour annoncer officiellement la mort de l'élève, petite amie de leur fils, au domicile de ce dernier. Tout en revenant sur les circonstances telles qu'expliquées par l'enseignant.

Comme on l'a dit, vu le jeu de l'alliance entre ces deux peuples, la famille éplorée a apprécié la démarche. Et là, il va être question d'un moment tout à fait insolite. En fait, toujours au nom de la tradition, il est demandé à la famille du jeune professeur, d'épouser au nom de ce dernier, la défunte. Surtout qu'il avait, selon nos sources, rassuré Marcelle, de ce qu'il n'était pas engagé sérieusement avec une autre fille. C'est pourquoi la jeune fille, de son vivant, pouvait rendre visite à son amant, jeune professeur célibataire.

Le mardi 8 mai 2018, la cérémonie du mariage traditionnel entre feu Amenan Marcelle et Othniel, bien entendu en l'absence des deux concernés, a débuté, aux environs de 11h, au domicile des Effoh, à Treichville, cité Ran. Papa Effoh, pour la circonstance, était entouré des siens et de représentants de la chefferie Agni, à Abidjan. Côté marié, on notaitla présence de l'oncle de Othniel, de quelques parents et de représentants de la chefferie baoulé, à Abidjan.

Dotée après sa mort. En présence de ce beau monde, où on essaie tant bien que mal d'étouffer un tant soit peu les conséquences douloureuses de ce drame, comme convenu entre les deux parties, Amenan Marcelle a été dotée. Une dot constituée de huit (8) bouteilles de liqueur et de la somme de 300 000 F Cfa.

Si elle était encore en vie, Marcelle devrait alors s'installer tranquillement dans son foyer. Mais hélas ! Elle ne pourra pas vivre cet amour. A la suite de cet acte de mariage traditionnel symbolique, il revient à présent à sa belle-famille d'organiser ses obsèques.

Bien entendu, avec l'accord des parents de la défunte. Ainsi, pour la belle-famille, au regard des conditions dans lesquelles la lycée (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


monde marche ville don Abidjan jeu Koumassi Baoulé




Educarriere sur Facebook