Économie nationale : Un rapport dévoile les raisons de la flambée des impôts en Côte d'Ivoire

  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 22 fév. 2018
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Plusieurs dispositions de l'annexe fiscale à la loi de finances 2018, ont provoqué une levée de boucliers des principales organisations des entreprises du secteur privé ivoirien.

Au point où le gouvernement s'est vu dans l'obligation de retirer le texte, de le réaménager en prenant en compte les propositions émises par le secteur privé, puis de le divulguer à nouveau par ordonnance pris en conseil des ministres, mercredi 14 février 2018. Mais alors, qu'est-ce qui peut bien justifier de la part de l'État ivoirien, d'opter pour une politique fiscale expansive et haussière dans un contexte où il demande une forte contribution du secteur privé à la dynamique de développement en cours dans le pays ? Un rapport de la Banque mondiale, intitulé : « Aux portes du paradis : Comment la Côte d'Ivoire peut rattraper son retard technologique ? », rendu public jeudi 8 février 2018, répond nettement à cette question.

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En effet, si l'on en croit les conclusions de ce rapport, l'élargissement de l'assiette fiscale, à travers l'instauration de nouvelles taxes et aussi l'augmentation du niveau des impositions existantes, s'inscrit dans la logique de la politique économique du gouvernement ivoirien. En bonne place de cette politique, toujours selon ledit rapport, figure un projet d'ajustement budgétaire pour les années 2018 et 2019. Cet ajustement budgétaire devrait se situer dans l'ordre de 1,5 % du Produit intérieur brut (Pib). Aussi, le gouvernement veut réduire à 3 % d'ici à 2019, le déficit budgétaire qui est passé de 2,9 % en 2015 à 4 % en 2016, puis à 4,5 % en 2017. Cela, note le rapport, appelle à une hausse des recettes (environ 0,8 % du Pib), mais aussi à une réduction significative des dépenses courantes qui devraient revenir à leur niveau (en % du Pib) de 2016 (c'est-à-dire sans les dépenses sécuritaires de 2017, cf. le rapport). De telles dispositions se fondent, selon les explications des experts de la Banque mondiale, sur le fait que, tout d'abord, le gouvernement a dû intégrer les dépenses supplémentaires accordées pour répondre aux revendications de certains groupes dans l'armée et dans la fonction publique. Ensuite, les autorités ont fait le choix d'absorber la hausse du prix du pétrole, ainsi que la baisse du cours du cacao sur les marchés internationaux, en réduisant la fiscalité sur ces produits plutôt que de répercuter ces variations sur les prix à la pompe et les prix aux producteurs de cacao.

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Certes, pour compenser ces nouvelles dépenses, le gouvernement a réalisé des économies budgétaires en cours d'année 2017. Entre autres, la réduction des d&ea (...)

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