Pascal Affi N'Guessan : « Je tends la main au PDCI »

  • Source: jeuneafrique.com
  • Date: lun. 19 fév. 2018
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En amont des élections locales, la branche du FPI fait des appels du pied au parti d'Henri Konan Bédié.

Jeune Afrique : Le 24 janvier, vous avez rencontré l'ancien président Henri Konan Bédié, alors que vos partis sont historiquement opposés. De quoi avez-vous parlé ?

Pascal Affi N'Guessan : Nous avons échangé nos vœux. Nous partageons la même volonté de dialoguer, et notre pays est dans un tel état de délabrement que nous devons nous unir pour résoudre les problèmes.

Avez-vous plaidé en faveur d'une alliance entre sa formation, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), et la vôtre, le Front populaire ivoirien (FPI), dans la perspective des élections locales, prévues pour cette année mais dont la date n'a pas encore été fixée ?

Ce genre de choses ne se discute pas dès la première rencontre. Le PDCI est pour l'instant allié au RDR [Rassemblement des républicains d'Alassane Ouattara]. Le fait est que cette union a du plomb dans l'aile. Mais le PDCI doit d'abord régler cette question. Faut-il envisager une nouvelle alliance pour sortir le pays de l'impasse, et celle-ci peut-elle concerner le FPI et le PDCI ? Oui, je le pense. La Côte d'Ivoire en tout cas en a besoin.

"Henri Konan Bédié sait que le FPI et le PDCI ont un rôle à jouer dans la renaissance de la Côte d'Ivoire"

Henri Konan Bédié est-il dans le même état d'esprit ?

C'est un leader politique soucieux de l'avenir de son pays. Il sait que le FPI et le PDCI ont un rôle à jouer dans la renaissance de la Côte d'Ivoire. Nous sommes en contact. Sa porte m'est toujours ouverte.

Pourriez-vous envisager des listes communes aux prochaines élections ?

Nous sommes prêts à cette éventualité. Il ne fait même aucun doute que des unions seront créées localement, à un niveau où les préoccupations sont moins politiciennes et où la priorité est de développer une commune ou une région. Nous l'avons dit à nos militants : il faut qu'ils restent prêts, là où cela se révèle nécessaire, à se lier avec le PDCI ou avec des candidats indépendants.

Mais pas avec ceux du RDR ?

Compte tenu du contentieux qui existe entre nous, et tant que le dossier des prisonniers politiques, des exilés ou des comptes gelés n'aura pas été clos, je ne crois pas. Mais si le gouvernement fait un geste sur ces sujets et travaille véritablement à la paix, à la démocratie, à la réconciliation et à l'indépendance de la justice, alors tout sera possible, dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire. Pas avant.

"D'une certaine manière, Aboudramane Sangaré travaille pour le régime."

En définitive, vous allier au PDCI n'est-il pas plus simple que de vous réconcilier avec l'autre branche du FPI, celle d'Aboudramane Sangaré ?

Je suis toujours resté ouvert. Je tends la main aussi bien à un parti tel que le PDCI qu'à nos camarades de l'intérieur, pour que nous avancions ensemble. Mais les problèmes liés à des personnes sont difficiles à résoudre.

Ne pouvez-vous pas surmonter ces questions d'ego ?

Personnellement, je l'ai fait. Ce sont eux qui sont dans une logique d'exclusion et de rejet, et qui sont davantage attachés à leurs ego qu'à la Côte d'Ivoire.

Êtes-vous en contact direct jeuneafrique.com/mag/491221/politique/cote-divoire-aboudramane-sangare-de-lombre-a-la-lumiere/">avec Aboudramane Sangaré ?

Ce n'est pas fa (...)

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