Après la libération du parlementaire : Du nouveau dans l'affaire entre le député et la policière, ce que le procureur a fait

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 07 fév. 2018
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Le procureur de la République vient de poser un geste qui pourrait être sujet à controverse voire à polémique, selon qu'on est d'un côté ou de l'autre.

Il s'agit d'une enveloppe de 100 000 F Cfa remise au sergent-chef de police, Kouamé Kan Aya Pulchérie, qui aurait été giflée par Touré Yah, député de la nation, élu dans la circonscription de Duékoué sous la bannière politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci).

Selon une source policière, c'est le mercredi 31 janvier 2018, alors que cette affaire avait créé le remous et l'agitation dans la police, et entraîné une levée de boucliers du bureau de l'Assemblée nationale, le procureur de la République s'est rendu à la Préfecture de police d'Abidjan, « pour une visite de courtoisie ».

Sur place, il a rencontré le nouveau Préfet de police, Dosso Siaka, pendant plus d'une demi-heure. Le procureur est venu, selon notre informateur, «  traduire sa compassion à la policière » ainsi qu'à l'ensemble du corps de la Police nationale. Une manière évidente pour lui de se ranger du côté de ses collaborateurs. Il est ressorti du bureau du Préfet de police, après lui avoir remis la somme de 100 000 F Cfa « à la victime », toujours selon notre source.

A relire: Affaire «Un député gifle un policier»/ Voici toute la vérité.

Le procureur, faut-il l'indiquer, est le chef hiérarchique de la Police judiciaire qui exerce sous sa direction. Tous sont placés sous la surveillance du Garde des Sceaux, ministre de la justice et du Procureur général. Remonter le moral de sa collaboratrice se présentait comme un devoir pour le procureur de la République qui, dans le dénouement de cette affaire, a comme subi de la part du bureau de l'Assemblée nationale, un embarras.

De fait, alors qu'il avait jeté le député à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), le bureau du Parlement ivoirien a opposé au procureur de la République près le Tribunal d'Abidjan-Plateau, Adou Richard, l'article 92 de la Constitution ivoirienne, à travers une requête. Il a dû suspendre la procédure notamment les poursuites engagées contre ce député de Duékoué. « Lorsque l'Assemblée nationale requiert la suspension de la poursuite et de la détention d'un député, nous ne pouvons qu'y faire droit. La Constitution n'a pas laissé d'autres possibilités aux magistrats », avait-il no (...)

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