Collusion entre la CPI et la France pour le transfert de Gbagbo : « Si c'est le cas, c'est grave »
- Source: jeuneafrique.com
- Date: vend. 06 oct. 2017
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Alors que depuis un an et demi Laurent Gbagbo doit jeuneafrique.com/479695/politique/gbagbo-a-finance-accidentellement-le-commando-invisible-selon-le-general-mangou/" rel="noopener noreferrer" target="_blank">répondre de crimes de guerre et crimes contre l'humanité devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), Mediapart publie une série de documents sur les conditions de l'arrestation, le 11 avril 2011, et du transfert de l'ancien président ivoirien à La Haye.
Le site d'information français dénonce notamment des collusions entre le procureur de l'institution de l'époque,jeuneafrique.com/480490/societe/cpi-luis-moreno-ocampo-laccusateur-accuse/" rel="noopener noreferrer" target="_blank"> Luis Moreno-Ocampo, des diplomates français et onusiens et Alassane Ouattara. Une affaire qui pourrait ternir l'image d'une CPI déjà sous le feu des critiques en Afrique.
Joseph Bemba, spécialiste du droit international et auteur de Le procès de Laurent Gbagbo devant la Cour Pénale Internationale (harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=49961" rel="noopener noreferrer" target="_blank">L'Harmattan, 2016) réagit à ces nouvelles révélations.
Jeune Afrique : Un courrier électronique révélant l'existence d'échanges entre Luis Moreno Ocampo, à l'époque procureur de la CPI, une diplomate française et Alassane Ouattara, le président ivoirien, au lendemain de l'arrestation de Laurent Gbagbo ont été publiés par Mediapart. En quoi cet email est problématique ?
Joseph Bemba : Ce document semble révéler que la Cour pénale internationale a été soumise à des pressions politiques. C'est grave. Si c'est le cas, cela veut dire qu'elle n'agit plus strictement dans le cadre du droit mais après des tractations politiques. Rappelons pourtant que, dans ses statuts, il est bien clair que cette Cour doit être indépendante et impartiale.
Le procureur de la CPI s' (...)
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