Méïté Sindou (proche de Soro) fait des révélations sur l'alternance en 2020

  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 05 oct. 2017
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Meïté Sindou, proche de Guillaume Soro, s'explique sur les tensions grandissantes entre partisans du chef de l'Etat et ceux du président de l'Assemblée nationale. Entretien.

Vous avez été débarqué de votre poste à la mi-juillet. Quelles ont été les raisons invoquées ?

Officiellement, aucune. Selon de multiples sources, bien informées, le chef de l'Etat et son Premier ministre me reprochent d'avoir participé à la rentrée politique de l'Union des soroïstes (Uds). Rentrée au cours de laquelle des injures auraient été proférées à l'encontre du chef de l'Etat, tout en faisant l'objet d'une tolérance coupable de ma part. Il ne s'agirait donc pas d'une cause administrative mais clairement d'un abus d'autorité et de pouvoir de la part du chef de l'Etat. Tout s'est passé comme si j'étais coupable d'un délit d'opinion.

Avez-vous des regrets ?

Si les raisons qui ont poussé à ma mise à l'écart s'avèrent véritables, je trouverais cela très dommage, car, au-delà même de mon cas personnel, cela irait dans le sens d'un recul en termes de démocratie et de liberté d'opinion en Côte d'Ivoire. Pour le reste, je n'ai aucun regret. Aucun.

L'Union des soroïstes, justement… C'est un nouveau mouvement lancé en juillet. Il y a eu ensuite, en août, la création de l'Amicale des forces nouvelles (Afn). Bien avant, le Réseau des amis de la Côte d'Ivoire (Raci), dont la proximité avec Soro est évidente. Votre camp multiplie les « mouvements » sans qu'on ne comprenne véritablement votre stratégie. Pourquoi ne créez-vous pas un parti politique ?

C'est un débat qui évidemment a lieu au sein même de nos propres rangs. Cependant, sur cette question, la position de Guillaume Soro est claire et nette : nous ne sommes pas prédisposés à créer un parti politique. Il estime que nous avons assez de partis politiques en Côte d'Ivoire aujourd'hui et que ces derniers ne garantissent pas, de toute façon, une légitimité populaire. Pour lui, il y a de nos jours d'autres formes d'organisations politiques qui permettent de porter la voix de nombreux Ivoiriens. Lesdits mouvements que vous citez ne sont que la conséquence d'un mouvement historique et large, auquel nous appartenons, que nous ressentons et qui s'est notamment traduit par la rébellion de 2002. Il y a un élan, un mouvement de soutien et de solidarité qui existe bel et bien sur le terrain, et ce depuis plus de quinze ans.

Certains disent que vous ne créez pas de parti parce que vos véritables militants ne seraient pas si nombreux…

Autour de Guillaume Soro, il y a déjà une équipe et nous travaillons depuis des années. Il y a des cadres de l'administration, des élus dans toutes les régions, des personnalités de la société civile, etc. Tout cela n'est pas formalisé, c'est tout. A-t-on besoin systématiquement de faire du bruit autour de toutes ces personnes et de tout ce que nous faisons ? Je ne le pense pas. Nous sommes sur le terrain et estimons qu'un élan politique fort doit partir de la base, car c'est de là que nous venons. Il faut écouter les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, jusqu'au fin fond des campagnes, comprendre ce qu'ils veulent, leurs ressentis, leurs besoins. Et lorsque nous aurons rassemblé (...)

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