Côte d'Ivoire : trois morts dans des tirs dans un camp militaire à Korhogo


(Photo d'archives)
  • Source: AFP
  • Date: sam. 15 juil. 2017
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Trois soldats ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des tirs survenus dans un camp militaire de Korhogo, grande ville du nord de la Côte d'Ivoire, a déclaré une source proche de l'état-major.

"Il y a trois soldats tués et trois blessés à Korhogo", a déclaré cette source à l'AFP sous couvert d'anonymat. Des habitants avaient auparavant signalé des tirs dans deux camps militaires de Korhogo et Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, dans la nuit de vendredi à samedi.

Samedi matin, le calme était revenu dans les deux villes, a ajouté la source proche de l'état-major, une information confirmée localement. Les incidents n'ont pas fait de victimes à Abidjan, selon le responsable militaire interrogé.

"Rien à signaler à Abidjan", a-t-il dit, ajoutant que les militaires impliqués dans les incidents "ont été dispersés". Il n'a pas voulu donner plus de précision dans l'immédiat mais la Côte d'Ivoire a été au cours des derniers mois le théâtre de mutineries de soldats

"L'état-major va faire un communiqué sur la situation au journal télévisé de 13h00" (locales et GMT), a seulement dit la source proche de l'état-major. Les corps des victimes ont été déposés à la morgue de Korhogo, a rapporté un correspondant de l'AFP.

"Selon notre constat, ils sont morts par balle et ils sont habillés en tenue militaire", a déclaré une source à la morgue sans pouvoir préciser l'identité des victimes et les circonstances de leur mort.

"Sont-ils des assaillants ou des vrais militaires je ne peux vous le clarifier", a-t-on ajouté. "Les militaires du camp de Korhogo ont commencé à tirer des coups de feu depuis 01h00 (locale et GMT) du matin, dans leur camp, on ne sait pas pourquoi", avait affirmé auparavant Adama Coulibaly, un menuisier joint par téléphone.

"Les soldats sont restés dans leur camp et n'ont pas occupé pour l'heure les rues. Personne ne sait pourquoi ils font ça", a expliqué Issouf Yéo, enseignant à Korhogo.

A Abidjan, les tirs ont duré environ une heure et demi, a rapporté un habitant. "On était couchés quand les tirs ont commencé. Il était 01h30 (locales et GMT). Ca a duré jusque après 03h00 du matin. Il y a eu beaucoup de tirs à l'intérieur de l'ancien camp de l'Onuci - opération des Nations unies - occupé actuellement par des militaires", a raconté un habitant du quartier populaire d'Abobo, joint au téléphone par l'AFP.

"On a eu très peur. On ne sait pas ce qui se passe", a ajouté un autre habitant. Selon une source proche de l'armée ivoirienne, les tirs de la nuit seraient le fait de militaires mécontents.

"Ce sont des caporaux de l'armée qui sont à la base de mouvements mais jusque-là on ne connaît pas leurs motivations", a-t-on dit.

En janvier puis en mai, la Côte d'Ivoire a connu des mutineries d'anciens rebelles intégrés dans l'armée et réclamant le paiement de primes promises. Ils ont fini par obtenir de l'Etat 12 millions de FCFA par tête (18.000 euros).

Environ 6.000 anciens rebelles "démobilisés", qui n'ont pas été intégrés à l'armée, ont eux aussi réclamé des primes, sans succès. Quatre d'entre eux avaient été tués en mai lors de l'intervention des forces de l'ordre pour disperser leur mouvement.

La Côte d'Ivoire a connu une décennie de violente crise entre 2002 et 2011. Le pays était coupé en deux entre les rebelles des Forces nouvelles occupant le nord et l'armée régulière qui avait la maitrise du sud.

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