Côte d'Ivoire : le bilan s'alourdit après le mouvement de colère des démobilisés


Patrouille des forces de sécurité ivoiriennes à Bouaké, mardi 23 mai 2017, après les incidents survenus le même jour autour d'une manifestation d'ex-rebelles démobilisés.
© REUTERS/Abdul Fatai
  • Source: rfi.fr
  • Date: mer. 24 mai 2017
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Bouaké ne sort décidément pas de la spirale de la violence : après les mutins la semaine dernière, les « démobilisés » (d'anciens rebelles non réintégrés à l'armée) réclament à leur tour des primes. Environ 6 000 d'entre eux, selon leur propre décompte, réclament chacun 18 millions de francs CFA (27 000 euros). Ce mardi matin à Bouaké, des affrontements ont tourné au drame, alors que les démobilisés bloquaient l'accès sud de la seconde ville du pays. Une personne grièvement blessée est morte à la mi-journée à l'hôpital, ce qui porte à quatre le nombre d'ex-rebelles tués.

En fin de journée mardi, la vie avait repris son cours à Bouaké. Les gens vaquaient à leur occupations, les véhicules circulaient et rien ne laisser témoigner de l'incident du matin. Si ce n'est une forte présence policière à l'entrée sud de la ville.

C'est une grenade dégoupillée qui a fait le plus de dégâts dans cette opposition entre démobilisés et forces de l'ordre regroupant gendarmerie et police. Une grenade qui a explosé mardi matin à Bouaké au milieu des manifestants, tandis que l'un d'eux la manipulait, affirme un communiqué du ministère de l'Intérieur. Le ministère qui mentionne également deux blessés parmi les policiers et trois gendarmes touchés par des projectiles.

Les autorités ivoiriennes affirment encore que pour disperser les manifestants qui bloquaient le corridor sud d'accès à la ville, les forces de l'ordre se sont servis de moyens conventionnels et que les démobilisés eux étaient armés, ce que démentent ces derniers.

De source hospitalière à Bouaké, le nombre de morts parmi les manifestants s'élevait à quatre et une (...)

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