Secteur pharmaceutique / Dr. Raymonde Goudou Coffie (ministre de la Santé) : ''J'ai eu des informations sur des pharmaciens qui livrent des médicaments au marché Roxy''
Des interpellations en vue

  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 24 avr. 2017
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Au menu du séminaire organisé par le cabinet Ficoges (La Société fiduciaire et de conseil en gestion), en collaboration avec la Caisse nationale d'asurance maladie (Cnam) et le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens de Côte d'Ivoire (Cnop-CI), le thème «Performances 2016-2017 du Secteur Pharmaceutique : Leviers de Croissance et Impact de la Couverture maladie universelle (Cmu) », a été l'occasion de vérités sur l'activité économique du secteur pharmaceutique.

Et c'est l'expert-comptable Abou-Bakar Ouattara, Directeur général (Dg) du cabinet Ficoges qui a ouvert le bal. Abou-Bakar Ouattara, dont le cabinet est passé leader dans le conseil des sociétés pharmaceutiques, a fait le point de la situation économique des officines. Il a noté que pour toutes les quatre catégories d'officines (chiffre d'affaires inférieur ou égal à 200 millions de francs Cfa, inférieur ou égal à 400 millions de francs Cfa, inférieur ou égal à 600 millions de francs Cfa et supérieur à 600 millions de francs), il y a eu les mêmes impacts.

Il s'agit notamment des impacts dus à l'arrivée de nouvelles pharmacies; au niveau élevé des stocks de décembre 2016; à l'approvisionnement régulier des centres de santé par la Nouvelle pharmacie de santé publique; à la baisse du pouvoir d'achat liée à la baisse du cours de certaines matières premières comme l'hévéa et la mévente du cacao; le réseau de fabrication et de commercialisation de faux médicaments... Cependant, Ficoges a indiqué que du point de vue des affaires les grandes officines s'en sortent mieux. D'ailleurs, les grossistes ont eu une croissance économique de 8% en 2016 à l'image de la Côte d'Ivoire quand les officines de façon globale en ont eu presque 5%. A en croire l'expert-comptable, "il y aura de moins en moins de place pour les petites officines".

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De façon générale, le partenaire des pharmacies a exhorté les opérateurs économiques du secteur pharmaceutique à plus de professionnalisme. Pour lui, "même si les officines appartiennent aux pharmaciens", ils doivent arrêter les prélèvements tous azimuts. Selon lui, il est nécessaire pour un rendement efficient que ces acteurs gèrent leurs affaires dans la forme sociétale. "Cette forme sociétale met la frontière entre la personne, le pharmacien, et l'officine. On doit se fixer un salaire avec les conseils de Ficoges. A la fin de l'année, vous faites ce que vous voulez. Je voudrais vous prier de limiter le niveau de vos prélèvements", a conseillé avec insistance M. Ouattara. Pour les perspectives, le Dg de Ficoges a fait savoir que les opérateurs économiques du secteur pharmaceutique doivent pouvoir tirer profit d'un taux de croissance entre 8% et 9% prédit par les bailleurs de fonds pour 2017. Ils doivent également prendre en compte le fait que les investissements étrangers vont croître en Côte d'Ivoire.

 

Professionnalisation attendue

 Les pharmaciens sont appelés à s'investir dans la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu). "Ça aura un impact sur le revenu d'une façon ou d'une autre", a rassuré l'expert-comptable. Pour sa part, avant de procéder à l'ouverture officielle du séminaire, la ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr. Raymonde Goudou Coffie, a affirmé apprécier l'initiative. "C'est une journée qui va vous permettre de vous refaire et de voir ce que le gouvernement attend du secteur pharmaceutique", a déclaré Dr. Raymonde Goudou Coffie.

Et de poursuivre en notant que le respect des programmations connaît un début. Cependant, les pharmaciens, selon la ministre en charge de la Santé, doivent continuer leurs efforts afin d'être plus professionnels. "La tendance populaire est de prendre le pharmacien comme un boutiquier. Je veux qu'on arrête d'appeler les pharmaciens des boutiquiers. On oublie en général que nous avons fait des études. Les pharmaciens ne sont pas de philanthropes. Nous avons le devoir de travailler pour notre famille, pour la société (...) Il faut arrêter de prêter le flanc. Les officines doivent être respectées. Plus les pharmaciens seront professionnels, plus ils vivront décemment", a signifié Mme Goudou Coffie. Poursuivant, la ministre a annoncé la création de trois nouvelles unit (...)

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