Procès Simone Gbagbo / Me Coulibaly Soungalo (avocat de la partie civile) : « Simone Gbagbo est auteure intellectuelle des crimes »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 28 mars 2017
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Le procès de Simone Gbagbo touche à sa fin. Ce mardi matin, le procureur général, Aly Yéo, prononcera le réquisitoire du Parquet général avant que la Cour ne mette le procès en délibéré.

Mais, avant le discours très attendu du procureur, les plaidoiries ont débuté hier lundi 27 mars 2017. Seules les voix de l'accusation ont été entendues, car les avocats de la défense boycottent le procès. L'ex-Première dame n'a pas non plus assisté aux plaidoiries des avocats de l'État de Côte d'Ivoire qui, pendant plus de deux heures, ont démontré que «Simone Gbagbo est auteure intellectuelle des crimes en Côte d'Ivoire». Ils étaient cinq (5) à prendre la parole, ce lundi 27 mars.

Le dernier avocat de la partie civile, Me Coulibaly Soungalo, a demandé au Parquet général de requérir une peine sévère contre l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire parce qu'elle est une ''stratège de guerre''. «Elle est coupable de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Donc, sa culpabilité est incontestable », a-t-il affirmé. « Il est incontestable que Mme Gbagbo est responsable des faits qu'on lui reproche aujourd'hui. Dans un crime, il y a l'auteur matériel et l'auteur intellectuel. Mme Gbagbo est l'auteure intellectuelle des faits. Elle est commanditaire des faits. Au cours des réunions, des meetings, les messages qu'elle a lancés incitent ses partisans à aller sur le terrain pour commettre des crimes. L'auteur intellectuel et l'auteur matériel sont logés à la même enseigne», a-t-il martelé.

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A l'en croire, Simone Gbagbo avait de l'emprise sur ses partisans. Elle a tout organisé. Elle recevait des membres du gouvernement pour tout planifier. «Elle se rend auprès des marchands d'armes pour négocier les achats d'armes. Elle s'est déplacée en Israël pour faire des choix d'armes pour l'État de Côte d'Ivoire. Elle faisait entrer des jeunes à la gendarmerie, à la police et dans l'armée», a-t-il ajouté relativement à sa culpabilité, affirmant également qu'elle a influencé son époux à ne pas reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle.

Sur la responsabilité pénale de l'accusée, Me Coulibaly Soungalo a expliqué que contrairement à toutes les Premières dames de Côte d'Ivoire, elle n'a pas joué son rôle. Selon l'avocat, elle avait une influence au sein du pouvoir, ajoutant que le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) lui adressait fréquemment les rapports sur les missions qu'il exerçait sur le terrain. Selon la toge noire, Simone Gbagbo, en tant que vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) et présidente du groupe parlementaire (Fpi), recevait des membres du gouvernement et leur dictait des décisions à prendre.

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Lors de sa plaidoirie, Me Diomandé Vafougbé, qui intervenait pour l'État de Côte d'Ivoire, a qualifié Simone Gbagbo de ''plus calife que le calife qui était Laurent Gbagbo''. «Nous n'avons pas pu établir qu'elle a donné directement des ordres. Mme Gbagbo a reçu 44 fois le ministre des Finances. Son mari 13 fois. Elle a reçu 37 fois le ministre de la Défense, son mari Laurent Gbagbo 8 fois. L'écart est consistant. C'est pourquoi nous avons dit qu'elle (...)

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