Education nationale Bli Blé David (ISEPP-CI) : « Le ministère a un problème avec les cours du mercredi »


(Photo d'archives)
  • Source: Notre Voie
  • Date: jeu. 24 nov. 2016
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Après la rencontre de mardi dernier entre Kandia Camara, la ministre de l'Education nationale, et l'Intersyndicale de l'Enseignement préscolaire et primaire public de Côte d'Ivoire (ISEPP-CI), Bli Blé David, le porte-parole de cette faitière, s'est confié hier à Notre Voie sur les raisons profondes encore méconnues qui ont motivé la prise de l'arrêté qui instaure les cours du mercredi.

« Le ministère de l'Education nationale doit certainement avoir un problème avec les cours du mercredi. C'est pourquoi nous voulons écouter les arguments des responsables de ce ministère. Qu'ils nous démontrent que sans les cours du mercredi, la Côte d'Ivoire va s'écrouler. Si ce n'est pas le cas, nous n'irons pas à ces cours le mercredi. Si le ministère de l'Education nationale a un problème avec les cours du mercredi, qu'il nous l'explique», a-t-il affirmé.

Selon Bli Blé David, l'Intersyndicale a proposé à Kandia Camara que les heures de mercredi soient ventilées dans l'emploi du temps de lundi, mardi, jeudi et vendredi : 7h30mn au lieu de 8h et 14h 30mn au lieu de 15h pour atteindre le quantum horaire voulu par Kandia Camara. « Les enseignants du secondaire ont des jours de repos. Ce n'est pas le cas au primaire public où chaque leçon de mathématiques a un devoir. Et il faut corriger tous ces devoirs sans compter une quinzaine de fiches à présenter chaque jour. C'est de l'esclavage des temps modernes. Nous ne sommes pas en 1950 où le colon se servait de son fouet pour appliquer sa décision », a-t-il poursuivi.

C'est aujourd'hui que les discussions vont prendre forme par l'adoption des termes de référence (TDR) et d'un chronogramme qui n'excédera pas trois jours. Pour Bli Blé David, pour que les discussions se déroulent dans la sérénité, les sanctions prises par Kandia Camara doivent être levées.

A l'en croire, il n'y aura aucune dissension entre la faitière et la base ou entre des syndicats membres. « Cela est tout à fait normal. Des secrétaires généraux sont secoués par leurs bases qui sont pour le maintien du boycott des cours du mercredi. C'est normal que ces secrétaires généraux nous expriment leur colère. Mais nous sommes des responsables syndicaux. Nous savons ce que nous faisons », a-t-il conclu.

Charles Bédé




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