Sénat, vice-présidence, éligibilité et la limitation de mandats : Les résultats d'une étude menée sur la nouvelle Constitution
Ce que les Ivoiriens pensent des innovations de Ouattara Les recommandations faites au gouvernement et aux partis politiques


Président, députés, acteurs politiques, …, tous interpellés (Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: L'Inter
  • Date: jeu. 06 oct. 2016
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Comme contribution au débat sur le référendum 2016 initié par le président de la République, Alassane Ouattara, l'Observatoire ivoirien des droits de l'Homme (Oidh), en collaboration avec une organisation américaine (American jewish world service) a mené une étude sur la nouvelle Constitution qui sera présentée aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

Les résultats de cette étude menée, du 05 au 17 septembre 2016, sur un échantillonnage de  600 personnes réparties dans 8 régions de la Côte d'Ivoire, livrent des données chiffrées quant à la perception des Ivoiriens sur l'opportunité du projet de texte élaboré et les grandes innovations qu'il contient.

D'entrée, si 74 % des personnes enquêtées savent ce qu'est une Constitution ou disent en avoir déjà entendu parler, 60 % en revanche reconnaissent ne l'avoir jamais lue, selon le rapport de l'étude dont copie nous est parvenue. Dans la proportion des enquêtés qui ont parcouru la loi fondamentale du 1er août 2000, 21 % estiment que cette Constitution est « Bonne », donc la nécessité de la modifier ou de la changer ne s'impose pas. Par contre 38 % pensent qu'elle est « Acceptable ». Toutefois, certaines dispositions pourraient faire l'objet d'une révision ou modification. 25 % affirment que cette Constitution n'est « Pas bonne ». Donc, ils sont favorables à l'élaboration en cours d'une nouvelle Constitution présentée comme un impératif. Faut-il le noter, un autre groupe représentant 16 % s'est abstenu de donner son point de vue du fait de sa méconnaissance du contenu de la Constitution de 2000.

 

Eligibilité, limitation de mandats ou de l'âge des candidats

Les populations enquêtées ont eu l'opportunité de se prononcer sur les questions du mandat présidentiel et de l'éligibilité. En ce qui concerne le nombre de mandats, 87 % des enquêtés, selon les résultats du sondage de l'Oidh, se sont prononcés en faveur de leur limitation tel qu'indiqué dans la Constitution de 2000. Pour eux, précise l'Ong des droits de l'homme, le mandat consécutif de cinq (5) ans est un principe susceptible de garantir l'alternance politique. En ce qui concerne les conditions d'éligibilité, les perceptions restent cristallisées sur la question de la nationalité. 59 % des enquêtés sont favorables au fait que le candidat à l'élection présidentielle «doit être ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine». Pour cette proportion des enquêtés, un candidat répondant à ces critères est beaucoup mieux imprégné de l'histoire et des réalités de la Côte d'Ivoire en raison du « cordon ombilical » qui le lie à ce pays.  A l'opposé, 38 % des personnes interrogées soulignent plutôt que cette disposition doit être révisée. Ces enquêtés estiment qu'elle n'est pas en phase avec la configuration culturelle actuelle et l'histoire de la Côte d'Ivoire, terre de brassage et de métissage. Ils trouvent cette disposition discriminatoire vu qu'elle exclut une partie des Ivoiriens, surtout ceux dont un seul géniteur est Ivoirien, tout comme la catégorie d'«Ivoirien descendant de personnes issues d'autres pays et établies en Côte d'Ivoire depuis plusieurs générations. S'agissant de la la limite d'âge des candidats, 82 % des enquêtés ne sont pas favorables à sa suppression et soutiennent le maintien de ce principe dans la nouvelle Constitution

Les personnes favorables à cette disposition, 15%, estiment que le candidat dont l'âge est compris dans cet intervalle (40-75 ans) a les aptitudes physiques et psychologiques pour exercer la responsabilité de président de la République. Pour elles, une bonne santé physique, mentale et psychologique est une condition nécessaire pour exercer cette fonction qui exige du candidat beaucoup d'énergie. Certains enquêtés pensent même que le nouveau texte devrait envisager la limite d'âge à 70 ans pour éviter qu'une déficience physique du président, du fait de son âge avancé, ne débouche sur une vacance du pouvoir, voire une crise liée à sa succession. Pour eux, la suppression de la limite d'âge ferait également le lit de la gérontocratie et ne favoriserait pas le (...)

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