Sécurité - Défense : Les agents de renseignement en colère - Actualités - Educarriere.ci

Ce n'est pas la bonne ambiance entre le ministre de la Défense, Alain Donwahi et ses hommes du renseignement déployés sur 22 postes d'observation et de surveillance du territoire au niveau des frontières terrestres.

Ces derniers sont remontés contre leur ministre de tutelle et envisagent même, selon notre informateur, de se faire entendre « à leur manière ». Et ce pour réclamer le paiement de leur prime de service.

De quoi s'agit-il ? Au moment de la prise de fonction de Paul Koffi Koffi à la tête du ministère délégué auprès du président de la République chargé de la Défense, un service spécial rattaché directement au Palais d'Abidjan dénommé Direction du renseignement, de la sécurité-défense (Drsd), a été créé. Doté d'un budget de fonctionnement (dont nous taisons le montant) pour faire face aux charges diverses notamment les primes d'entretien de poste, ce service a changé de dénomination suite à la nomination d'Alain Donwahi pour devenir la Direction générale du renseignement, de la sécurité-défense (Dgrsd).

Pendant deux mois, la collaboration entre ces hommes de l'ombre exerçant sur les 22 postes et leur nouveau ministre se passe bien. Tous les émoluments liés à ce poste sont alors payés correctement. Mais, la ''lune de miel'' ne va pas durer que cette période. Contre toute attente, à en croire notre source, sur décision de l'actuel ministre de tutelle, les émoluments sont suspendus. « Au début, on nous parlait de réorganisation du service. Cela a été confirmé peu de temps après avec la création de la Dgrsd en lieu et place de la Drsd sous Paul Koffi Koffi. Mais, depuis lors, jusqu'à ce mois de septembre, nous cumulons 8 mois d'arriérés de primes », révèlent nos informateurs.

Argent de poche ou prime de service ?

Puis de révéler que cette prime dite d'entretien de poste, fixée à 150.000 F cfa, jugée du reste insuffisante pour le renseignement de proximité, sera vu par le nouveau patron de la Défense ivoirienne comme de l'argent de poche.

A en croire les mécontents, cette prime couvrirait, entre autres charges, la ration alimentaire de 30.000 F cfa, l'abonnement Internet pour l'ordinateur (moyen par lequel les fiches sont transmises) de 30.100 F cfa, les fournitures de bureau de 22.000 F cfa et l'encre de l'imprimante (noire et couleur) de 22.000 F cfa. A tout cela s'ajoute l'entretien mécanique de la moto de service pour les investigations sur le terrain, qui est évalué à 10.000 F cfa.

Nos sources avancent qu'un fonds de 3,5 millions de F cfa pour les postes, par mois, était payé régulièrement avant l'arrivée aux affaires du ministre Donwahi. Ainsi, le reliquat exigé remonterait-il à près de 30 millions de F cfa. « Le ministre Donwahi considère que c'est de l'argent de poche et que le paiement n'est donc pas une priorité. Or, le budget a été voté avant sa nomination et mis à disposition du ministère dans le cadre de la continuité de l'Etat. Que cache cette décision de nous fermer le robinet ? Il ne peut pas dire qu'il ne nous reconnaît pas puisqu'il a fait p (...)

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