Jean-Marc Zoé est originaire de l'ouest ivoirien.  Dans un  témoignage bouleversant qu'il a livré sur  le trafic des données électorales au Gabon pendant la présidentielle du dimanche 27 août 2016,  face aux enquêteurs, dimanche 4 septembre 2016,  Yéo Sihifowa Namogo, nommément mis en cause par l'État gabonais,  a révélé avoir été recruté par Jean-Marc Zoé. «  Moi, c'est Yéo Sihifowa Namogo. Je  suis né le 22 novembre 1981 à Karakoro en Côte d'Ivoire… Je suis venu au Gabon pour mettre en place un système de collecte des données électorales relatives aux élections présidentielles de 2016, pour  le compte du candidat Jean Ping.  C'est Jean-Marc Zoé qui m'a envoyé ici. Il travaille à la présidence de Côte d'Ivoire comme chargé de mission », a-t-il indiqué  aux services de renseignements gabonais. 

Qui est ce Jean-Marc Zoé ? Il  ressort de nos investigations que Jean-Marc Zoé «  n'est pas un employé de la présidence de la République, encore moins chargé de mission ».  Nous avons appris auprès de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci), qu'il est membre de la jeunesse du parti du ministre des Affaires étrangères, Abdallah Albert Mabri Toikeusse. Mais, il est avant tout « le bon petit d'Albert Flindé », Conseiller spécial du président de la République, en charge de la formation professionnelle.  Féru de l'outil informatique, il a été recruté par Albert Flindé, ancien maire de Man, vice-président de ce parti fondé par le général Robert Guéi.

Alors qu'il occupait  le poste de 1er Secrétaire général adjoint de l'Udpci, chargé de l'administration et des élections, et Secrétaire technique permanent de la Direction nationale de campagne du candidat de l'Udpci, Dr Albert Toikeusse Mabri, Flindé Albert a fait de Jean-Marc Zoé «  l'homme orchestre » du système électoral de l'Udpci, du fait de sa parfaite maîtrise de l'outil informatique.  Quand Albert Flindé  est nommé ministre de l'Enseignement technique et de la formation technique dans le gouvernement de Laurent Gbagbo, il  ne lâche pas Jean-Marc Zoé… Lorsqu'en 2010, il hérite du ministère des Transports, en remplacement d'Albert Mabri Toikeusse, dans le gouvernement d'Alassane Ouattara, il atterrit dans son cabinet de l'immeuble Sciam avec Jean-Marc Zoé.  Il est son homme «  à tout faire »…concernant, notamment, les questions informatiques.

Albert Flindé et son petit génie de l'informatique débarquent à la présidence de la République en janvier 2014 où l'ancien ministre des Transports a été nommé Conseiller spécial du chef de l'État, en charge de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle. Si l'on en croit Bogui Laurent Tchagba, Secrétaire général de l'Udpci, « Jean-Marc Zoé n'a pas de statut de chargé de mission à la présidence de la République. Ce n'est pas du tout vrai de le dire  ». 

Droit de réserve de Flindé

Celui que l'on présente comme un surdoué en inf (...)

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