Mardi 23 août 2016, nous sommes sur les traces de Japhet Troupah. La famille Yedess qui est tombée sous le charme de ses prouesses en électronique ne tarit pas d'éloges à son égard. «C'est un génie, un surdoué. Il faut que tu le vois», nous confiait madame Yedess Olga. C'était en mars dernier. Ce mardi 23 août, c'est un jeune qui nous reçoit, quelque peu intimidé d'être en face d'un journaliste. Mais, il n'a pas fallu longtemps pour nous rendre à l'évidence du bon témoignage dont il bénéficie auprès de son entourage.

Dans l'arrière cour de la maison de son père, Japhet Troupah va démontrer tout le bien dont on dit de lui. Il sort son matériel, le minimum pour connecter un circuit, et quelques-unes de ses réalisations. Notamment une radio qu'il a reconstruite à partir d'accessoires électroniques divers et un baby-foot électrifié. Avant d'expliquer la réalisation de ses oeuvres, le ''génie'' électronicien offrira une petite démo. D'abord avec le poste radio. Il sort sa rallonge, fait les branchements et met le poste en marche. Le résultat est simplement extraordinaire ! Des chaînes sur les fréquences hertziennes en Côte d'Ivoire sont captées.

Cela est incroyable d'autant plus que le poste n'est monté que sur un morceau de planche, enveloppé d'une feuille en carton. « C'est une radio radio gâtée. J'ai soudé et connecté les fils qui étaient coupés. Ensuite je l'ai montée sur du bois et couverte par un carton », explique Japhet Troupah. La particularité de la ''radio'' du génie électronicien est qu'elle se connecte à l'aide un câble Universal Serial Bus (USB) sur un port USB qu'il y a incorporé. Ce dispositif n'existait pas sur la radio originelle.

Il explique. « C'est simple ! Ce genre de radio prenne deux piles. J'ai connecté le port USB au lieu par lequel l'énergie entre dans la radio », dit-il. Pour monter sa radio, Japhet a fait avec les moyens de bord : de la colle alpha. Ce n'est pas tout. Vu la faiblesse du voltage de sa ''radio'', l'ingénieux adolescent a fabriqué une rallonge qui lui est adaptée, à l'aide d'une prise montée sur du bois et de même qu'un boîtier d'énergie à piles. Le tout maintenu par un scotch adhésif.

« Je me sers de cela pour diminuer la tension du courant à 6 volts afin que la radio puisse supporter la charge parce que le courant qui vient de la maison est de 220 volts » dit-il. Pour ce qui est de sa deuxième trouvaille, le baby-foot, l'élève admis en 4è a séduit avec un espace de jeu fait totalement en carton, mais qui a la spécificité de s'éclairer. Il a incorporé à son baby-foot un circuit électrique avec de petites ampoules qui donnent de la lumière sur l'aire de jeu. « On met trois piles pour éclairer le terrain quand il fait sombre », relate Japhet.

En dehors de ces deux ''inventions'', le génie électronicien a rendu pas mal de services à son entourage et résolu des problèmes tant à la maison qu'à l'extérieur. « C'est lui qui répare les ventilateurs dans le quartier », témoigne Mme Olga Yedess. Et son père Troupah Marcel, ex-agent commercial à la retraite de soutenir. «Il répare tout : les télécommandes, les DVD, les ventilateurs, règle les problèmes de connexion internet sur les appareils. On dirait que ces choses n'ont pas de secrets pour lui. Il me dit qu'il peut même nous donner l'énergie solaire», affirme le géniteur.

L'histoire de Japhet Troupah a commencé quand il n'était qu'un gamin. À cette époque, épris de passion pour les appareils électroniques, il bricolait déjà tout. « J'ai commencé depuis que je suis né, à partir de 7 ans. Je n'ai pas appris ça de quelqu'un, c'est venu tout seul. Depuis petit, je démontais et les radios gâtées», explique t-il. Le premier appareil qu'il a réparé est leur ventilateur de salon. Il n'avait que dix ans et au primaire.

Cette histoire a marqué son père qui la raconte dans ls lignes à venir. Aujourd'hui, les aptitudes de Japhet étant renforcées par les études scolaires, il se dit capable de beaucoup plus. «Avec ces connaissances, je suis capable de faire une radio munie de support USB où l'on peut jouer des chansons contenues sur une clé USB». Mais Japhet ne veut pas s'arrêter là. «Je (...)

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