Référendum 2016 / Une enquête révèle : 2 Ivoiriens sur 3 rejettent l'adoption d'une nouvelle Constitution
Un dialogue politique pour un consensus conseillé à Ouattara


Les activistes de la société civile réunis au sein de la Poeci ont fait plusieurs recommandations au président Ouattara et aux opposants (Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 16 août 2016
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Les résultats du focus-group exécuté par la Plateforme des organisations de la société civile (Poeci) dans 7 districts du pays (Abidjan, Comoé, Gôh-Djiboua, Lacs, Lagunes, Montagnes et Savanes) sont disponibles depuis vendredi 12 août.

Cette technique qualitative de recherche d'informations qui a consisté à recruter des citoyens répondant à des critères d'homogénéité et regroupés par groupes de 8 à 12, dans le but de susciter une discussion ouverte à partir d'un guide d'entretien, a permis de noter dans le rapport dont copie nous est parvenue que l'idée de la  réforme constitutionnelle envisagée par le président de la République a fait l'objet de débat entre les participants des groupes de discussions.

Dans l'ensemble des avis recueillis, relève-t-on, le projet de l'adoption d'une nouvelle Constitution n'est pas partagée par une grande partie des Ivoiriens. Les enquêtés, dans une tendance majoritaire, soit 2 Ivoiriens sur 3 (même si le focus-group est une analyse qualitative), estiment que les priorités sont ailleurs. Ce sont notamment la  réconciliation  nationale,  la  cherté  de  la  vie,  le  chômage et  la  sécurité. « Deux tendances se dégagent dans le fond sur les questions posées sur les points de la réforme. Une tendance majoritaire a soutenu que les réformes politiques, les réformes constitutionnelles, sont inopportunes. Pour cette tendance, la priorité, ce sont les réformes sociales. Si la plupart des participants rejettent tout projet de réforme constitutionnelle, une infime partie, quant à elle, est favorable plutôt à une révision de certaines dispositions de l'actuelle Constitution en vue de renforcer les institutions en place et la cohésion sociale », indique le rapport.

Au sujet des conditions d'éligibilité des candidats à la présidence de la République, de manière constante, le rapport souligne que les participants préconisent que la disposition constitutionnelle qui stipule que tout candidat doit être né lui-même Ivoirien d'origine et avoir ses deux parents eux-mêmes Ivoiriens d'origine soit maintenue. Et ce en vue de préserver l'identité nationale. « Ils pensent aussi que l'accession au poste de président de la République ne peut être ouverte à tous. Quant aux participants opposés à cette idée, ils suggèrent que ce texte subisse un amendement pour prendre en compte les enfants issus des unions avec des étrangers. Ainsi, cela permettra d'éviter une nouvelle crise identitaire », mentionne le document.

Sur le point de la modification de l'alinéa 1 de l'article 35, relatif à la durée du mandat du président de la République, les participants, dans leur ensemble, n'en ressentent plus la nécessité. Ils estiment que la dernière élection présidentielle semble avoir vidé ce litige et que point n'est plus besoin de le modifier.

A la question de la création du poste de vice-président, le rapport indique qu'il est ressorti, de manière constante, de nombreuses inquiétudes quant l'institution dudit poste. « Pour les participants, les préoccupations soulevées sont relatives à son mode de désignation avant les élections de 2020 et ses attributions. Aussi estiment-ils qu'il n'est pas nécessaire de créer ce poste car cela va augmenter les charges de l'Etat. Une infime partie des participants estime qu (...)

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