Fumoirs, trafic de drogues / Un dealer fait de graves révélations : « Des éléments des forces de l'ordre font partie de nos clients »
« Pourquoi des fumoirs sont reconstruits »


Maïlo a expliqué le trafic de drogues dans la zone de Marcory (Photo M’BRA Konan)
  • Source: Soir Info
  • Date: jeu. 28 juil. 2016
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Animateur du trafic de drogues et de stupéfiants, Ouédraogo Ismaël, connu dans le milieu sous le pseudonyme de Maïlo ou Kit Orange, n'a pas hésité à faire des révélations dans cet entretien qu'il nous a accordé, le dimanche 24 juillet 2016, à la descente du pont d'Anoumabo, village de Marcory abritant d'importants fumoirs d'Abidjan.

Comment êtes-vous parvenu à faire partie des vendeurs de stupéfiants ou de drogues ?

Ouédraogo Ismaël: J'ai toujours été un grouilleur (un battant). Mais les choses n'allaient pas comme je voulais. En clair, j'étais dans la dèche. Il faut bien que je survive. Donc, j'ai suivi mes copains que je voyais un peu plus à l'aise avec ce métier (vente de drogue).

 

Depuis combien de temps faites-vous « ce métier » ?

Je ne me souviens pas trop, mais je sais qu'à partir de 2010, je suis devenu incontournable dans la vente.

 

Ah bon ? Qui sont donc vos fournisseurs ?

Nous n'avons pas le temps d'identifier quelqu'un. Nous récupérons  nos marchandises, et nous nous  cherchons  (quitter les lieux rapidement), pour rejoindre notre bled (fumoir) pour faire notre barra (travail).

 

Est-ce que ce sont des personnes qui viennent en voiture vous livrer ou vous vous rendez sur les lieux pour vous en procurer ?

On nous informe que le truc (marchandise) est prêt, et nous allons  chercher ou  eux-mêmes viennent avec.

 

Comment se fait le transport ?

Mon vieux (grand-frère), nous  utilisons  les moyens du bord.

 

C'est-à-dire ?

Nous  pouvons  utiliser des mobylettes, des véhicules de transport en commun dans lesquels nous cachons soigneusement les produits.

 

Une fois sur place, comment faites-vous pour la vente ?

Nous sommes plusieurs. Il y a des gens qui font des boulettes dans des sachets. Ils utilisent des ciseaux pour faire vite.  Nous  remettons  les sachets aux vendeurs qui doivent les écouler à partir de 100 francs Cfa, selon la grosseur.

 

Le faites-vous à visage découvert ?

(Hésitation…). Nous nous faisons discrets un peu, sinon il est difficile  que des éléments des forces de l'ordre nous surprennent tant que des rivaux ne nous ont pas dénoncés au haut lieu.

 

Donc, des éléments des forces de l'ordre vous laissent faire ?

Certains éléments des forces de l'ordre sont nos clients, ils viennent se ravitailler ici. Ce sont eux qui nous donnent les sons (informations) de l'arrivée  de la brigade de répression. Ils ne font pas que prendre leur dose . Certains, pour travail rendu,  perçoivent quelque chose, un peu d'argent quoi, et nous laissent travailler dans nos fumoirs.

 

Ça peut-être combien ?

Là je ne sais pas exactement.

 

C'est selon le nombre de boulettes vendues ?

Je ne peux rien  dire là-dessus.

(...)

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