Sommet de l'UA à Kigali : Voici la position de la Côte d'Ivoire sur le retrait de la CPI


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 18 juil. 2016
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Avant de prendre part le jeudi 14 juillet 2016, à Kigali, à la 29ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (Ua), Albert Mabri Toikeuse, le chef de la diplomatie ivoirienne, a, en exclusivité, accepté de livrer à Afrikipresse la position de son pays sur les sujets brûlants.

Monsieur le ministre, comment envisagez-vous ces travaux ?

Ce sont des travaux qui, nous l'espérons, s'inscrivent dans la maturité, dans la sérénité. Il y a des questions importantes. On se rend compte depuis quelque temps que l'Union africaine doit toujours s'attacher aux questions politiques. Mais elle ne doit pas mettre de côté les préoccupations de développement de notre continent, de nos pays. Surtout qu'un agenda a été élaboré : l'agenda 2063, avec un certain nombre de programmes majeurs. Un agenda qui veut revoir un peu la structure de notre économie et relancer le développement. Cette question est très importante. Il faut la traiter; et la traiter suppose qu'on se donne les moyens de mettre en œuvre les programmes que nous avons prévus , avec la mobilisation des ressources internes qui est importante. Et c'est pour cela que les chefs d'État auront une retraite pour discuter de la question; des contributions des États . Pour ce qui concerne la Côte d'Ivoire, nous avons depuis l'année dernière, sur décision du président de la République, porté notre contribution à 3%. C'est presque du simple au double. Nous avons payé tout ce qu'il y avait comme arriéré depuis l'année dernière. Nous sommes à jour de nos cotisations. Nous avons même une avance sur 2017. Donc, la question du développement doit être au cœur du débat. Notamment la question des ressources. L'Union africaine ne doit pas continuer à dépendre des ressources extérieures. Indépendamment de cela , vous savez également que c'est une session de la Conférence des chefs d'Etat qui abordera l'importante question des élections. Du renouvellement de la présidence de la Commission de l'Union, de la vice-présidence, et ensuite des Commissaires. Là aussi, la Cedeao a une position qui est que le dossier n'est pas arrivé à maturité. Il faut qu'on se donne un peu de temps en reportant les élections. Est-ce que les autres chefs d'États vont suivre la proposition des chefs d'Etat de la Cedeao ? Je ne peux pas répondre à leur place. Mais, toujours est-il qu'il va y avoir des discussions. Et ce que nous souhaiterions, c'est que soit désignée une équipe dirigeante à la tête de l'Union africaine qui prenne en compte des attentes , non seulement des leaders africains, mais aussi des peuples. C'est très important. Et puis il y a des questions subsidiaires à discuter. Au niveau ministériel, nous les avons abordées. Il appartiendra aux chefs d'État d'arrêter une décision.

Quelles questions, par exemple ?

Par exemple, la question de la Cpi (Cour pénale internationale). La position de l'Afrique qui déplore depuis quelque temps que ce sont les dirigeants africains qui se retrouvent devant cette cour. Certains ont suggéré un retrait. Mais là aussi, d'autres ont indiqué que 34 Etats, sur les 54 pays membres de l'Union africaine, ont ratifié la convention. Et donc sur les 54, il ne reste que 20 qui ne l'ont pas ratifiée.

Aujourd'hui, quelle est la position de la Côte d'Ivoire, même si elle l'a ratifiée ?

Justement, j'en arrivais. 34 pays ont ratifié, dont la Côte d'Ivoire. Evidemment, il ne peut pas y avoir de r (...)



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