Nouvelle Constitution / Yao Séraphin Kouamé, maire de Brobo, crache ses vérités : « On veut 3 mandats ? Pourquoi ne pas décréter le mandat à vie en même temps ? »

  • Source: africanewsquick.net
  • Date: lun. 13 juin 2016
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Après 3 années passées à la tête de la mairie de Brobo, une commune située à 25km de la ville de Bouaké, dans la région du Gbêkê, au centre de la Côte d'Ivoire, le maire Yao Séraphin Kouamé, membre du BP du PDCI-RDA, parle de sa commune, de l'Uvicoci et se prononce sur l'actualité du moment dans son pays. Surtout la question de la nouvelle Constitution en vue. Entretien au micro de www.africanewsquick.net.

Monsieur le maire, comment va Brobo, après 3 années que vous dirigez cette comme de la région du Gbêkê?

Je voudrais vous remercier et avec vous votre journal en ligne www.africanewsquick.net, avant tout propos pour cette opportunité, cette belle occasion que vous me donnez. Merci pour votre amitié, votre sollicitude. Cela fait effectivement 3 ans que la population de Brobo nous a fait confiance. Nous lui sommes très reconnaissants. C'est une vision qui nous a conduits à demander les suffrages des électeurs de Brobo. Cette vision, nous y tenons. Cela demande un travail très important au quotidien. C'est ce que nous essayons de mener tant bien que mal. Et nous sommes heureux que les choses se déroulent bien depuis le début.

 

Quelle est donc cette vision?

La vision, au départ, c'est de transformer Brobo, dans le sillage de la modernité, du développement et de l'émergence de la Côte d'Ivoire, afin que Brobo soit une ville moderne. Et cette vision était d'inscrire Brobo comme première ville touristique au niveau du Grand Centre. Cela demande bien sur des infrastructures, cela demande des activités, cela demande des actions, cela demande des opérations que nous sommes appelés à mener. Dès le départ, vous savez, c'est une petite localité du point de vue économique. Donc cela demande des acquis de départ. Et ces acquis nécessitent, justement, que nous ayons un certain nombre de moyens, un certain nombre d'organisation, un certain nombre d'activités que nous avons organisé dans un plan précis. Les choses se passent globalement comme nous le souhaitons véritablement. Sur le plan infrastructurel, des choses importantes sont faites au niveau de la route, au niveau de l'école, au niveau de la santé, au niveau de l'électricité que nous essayons d'étendre, en attendant que l'Etat réalise son projet d'électrifier tous les villages. Au niveau de l'eau, aujourd'hui la quasi-totalité des villages, hameaux et quartiers arrivent à boire de l'eau potable. Et ça, c'est très important. Mais il y a d'autres actions qui demandent des partenariats avec, par exemple, le secteur privé pour implanter des entreprises, implanter des activités. Et là-dessus, nous sommes également en des bonnes voies. Donc depuis le début et sur ces 3 ans, nous sommes plus ou moins satisfaits, compte tenu des moyens dont nous disposons.

 

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Cependant, quand vous sollicitiez la direction de la mairie, sur quoi comptiez-vous pour réaliser votre vision et développer la commune de Brobo?

Mais bien sur que nous savions sur quoi compter. Le plus important, c'est de compter sur Brobo, sur l'ensemble des forces vives, comme on les appelle, l'ensemble des filles et fils de Brobo. Il s'agit d'assumer un leadership, d'agréger les populations autour d'une vision partagée et de faire en sorte que chacun se sente dans la mission de développement. Donc c'est sur Brobo que je comptais véritablement, et c'est toujours sur Brobo que je compte. Maintenant, dans la pratique, il y a les moyens qu'il faut mettre en œuvre. Il y a par exemple la sempiternelle question du financement. Et à ce niveau-là, il est clair qu'avec le budget d'investissement de la ville qui tourne autour de 50 millions FCFA, ces 2 dernières années, il est difficile que toutes les actions dont j'ai parlé tantôt sont quasiment délicates à mener. Mais en matière de développement, il faut surtout savoir utiliser le peu qu'on a. C'est en l'utilisant correctement qu'on met en place un certain nombre d'acquis et que ces acquis peuvent générer d'autres sources de revenus. Si les activités que nous menons pour attirer le secteur privé à s'installer, si les activités d'organisation que nous menons pour créer d'autres magasins, les activités que nous menons pour encourager les artisans à s'organiser, ces activités peuvent nous permettent d'élargir notre base fiscale, notre assiette fiscale,  et espérer un peu plus en matière de ressources propres. En complément de cela, nous espérons que l'Etat va essayer de comprendre que la question de la décentralisation n'est pas qu'une simple question d'autonomie juridique, mais aussi une question d'autonomie financière qui est très importantes qui va permettre aux collectivités d'être véritablement viables. Et à ce niveau, nous ne sommes pas seuls. Il y a également l'ensemble des petites communes de Côte d'Ivoire, les communes qui ont très peu de moyens doivent s'y impliquées pour que nous arrivions à un résultat.

 

Est-ce donc la défense des petites communes sans moyens qui vous avait poussé à postuler pour la présidence de l'Union des villes et communes de Côte d'Ivoire (Uvicoci) ?

Bien sur. L'Uvicoci, c'est l'ensemble de toutes les communes grandes ou petites. Donc pour la vision, c'était diriger l'ensemble de toutes les communes de façon équitable. Les vrais problèmes, aujourd'hui, concernent les petites communes. Il ne faut pas se les cacher. Les questions du niveau du budget d'investissement touchent surtout Brobo, Doropo, Madinani etc. et non pas les grandes communes d'Abidjan, Yamoussoukro ou Bouaké. En réalité, la vraie question, c'est de faire en sorte que toutes les communes puissent bénéficier d'un statut de moyens qui permettent de travailler consciencieusement et d'arriver à soutenir véritablement le développement et l'émergence de la Côte d'Ivoire. En plus, au-delà des communes, il y a aussi le statut des maires qui est tout aussi préoccupant et qui est l'un des chantiers qui m'ont poussé à briguer la présidence de l'Uvicoci. Mais, avec les réglages à l'intérieur de mon parti, le PDCI-RDA, avec les interventions, nous avons décidé de soutenir l'aîné (Ndlr : Gilbert Kafana Koné, maire de Yopougon) qui est là et nous nous reconnaissons en ce qu'il fait et nous l'encourageons à faire en sorte que par l'Uvicoci, les communes trouvent les moyens pour leur véritable autonomie et se développer au profit des populations. Nous n'avons pas encore les résultats de la gestion de l'actuelle Uvicoci que nous attendons, mais nous espérons que les choses vont changer et évoluer le plus rapidement possible.

 

Il vous reste 2 ans encore à la tête de la commune de Brobo. Quels sont vos chantiers à venir ?

Le plus important actuellement, le plus imminent, c'est de doter la ville du minimum possible d'infrastructures. A ce niveau, nous sommes bien avancés avec les routes, l'assainissement, les infrastructures scolaires et sanitaires, et bien d'autres éléments qui arrivent avec des travaux et chantiers d'envergure. Nous allons amorcer véritablement la réalisation des grands projets avec lesquels, nous négocierons le second mandat...

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