Situation sécuritaire / Des ex-combattants grognent à l'ouest : Ce qu'ils menacent de faire
Tout sur la réunion sécrète tenue lundi à Guiglo
Accusée, la CCSR donne des éclairages


La Cellule de coordination et de suivi de la réinsertion dénonce de faux ex-combattants sur les fichiers des enrôlés pendant la crise en Côte d'Ivoire (Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 06 mai 2016
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Quelque chose se prépare à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Un mouvement d'humeur d'un groupe de personnes se réclamant des ex-combattants de la crise ivoirienne et qui menacent de faire une descente sur Abidjan. Précisément sur le siège de la Cellule de coordination de suivi et de réinsertion (Ccsr), en charge de leur reconversion dans la vie civile.

Ce groupe de personnes, qui nous a joint mardi soir, a décidé de donner de la voix pour dénoncer ce qu'il présente comme un détournement en cours des filets de sécurité à eux dus, au terme du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants. Leur préoccupation porte, en effet, sur les cartes magnétiques devant permettre à tous ceux qui ont suivi le processus de retour à la vie civile de disposer d'un fonds pour entreprendre de nouvelles activités. Selon le porte-parole du groupe, qui livre l'information,  plus de 700 concernés sur 1000 ex-combattants classés dans la catégorie des vieilles personnes - c'est-à-dire des ex-combattants plus âgés, inaptes ou faisant partie des personnes vulnérables qu'on ne peut déplacer sur un autre site pour la resocialisation -  sont expropriés des cartes magnétiques confectionnées en leur nom pour disposer des sous qui leur sont destinés au terme du processus de réintégration.  «Nous sommes plus de 1000 dans le grand-Ouest, c'est-à-dire les régions du Cavally, du Guémon et du Tonkpi. Nous sommes en train d'être grugés par Christian Agoh, le coordonnateur de la Ccsr qui, lors de son passage ici, n'a distribué que 400 cartes sur le nombre que nous sommes. Le prétexte qu'il avance, c'est qu'il y a ''défaut de dépôt d'armes". Donc nous n'avons pas droit à la carte magnétique. Si c'était le cas, pourquoi a-t-on édité les cartes à nos noms, avec des codes pour chacun?», interroge notre interlocuteur, qui soupçonne le coordonnateur de la Ccsr de vouloir garder par devers lui les cartes d'un groupe de bénéficiaires pour détourner les moyens mis à leur disposition. A propos, il dénonce les changements constants des lieux de rencontre avec les dirigeants de la Cellule, qui procéderaient par des messages (Sms)  pour convoquer les concernés. «Ces changements de lieu participent de leur stratégie pour détourner les bénéficiaires pour faire durer l'opération et décourager certains parmi nous», font observer les plaignants, qui disent avoir tenu une réunion lundi dernier à Guiglo, pour définir la conduite à tenir. Celle-ci consisterait, dans un premier temps, à interpeller les autorités ivoiriennes afin que celles-ci enjoignent les responsables de la Ccsr de leur rendre les cartes magnétiques confectionnées. 


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