Des valises solaires pour rendre l'eau potable

  • Source: lemonde.fr
  • Date: mer. 17 fév. 2016
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Thomas Kacou a fait ses calculs. Avec un milliard d'euros, 100 millions d'Africains pourraient monde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir/" target="_blank">avoir accès à l'eau potable, sur les quelque 300 000 millions encore privés de ce droit sur le continent. Aussi le jeune entrepreneur ivoirien a-t-il lancé sa campagne de financement monde.fr/participatif/">participatif (crowdfunding), Eau potable en Afrique" href="http://www.lemonde.fr/afrique/">Afrique, le 20 janvier. Une levée de fonds solidaire hébergée sur sa toute nouvelle plateforme destinée aux projets africains : It's about my Africa.

La somme attendue est loin du milliard mais reste ambitieuse : un million d'euros pour monde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/rendre/" target="_blank">rendre l'eau potable à 100 000 Africains résidants dans les onze pays du continent les plus nécessiteux. En première ligne : le monde.fr/tchad/">Tchad et Madagascar" href="http://www.lemonde.fr/madagascar/">Madagascar, où près de la moitié de la monde.fr/demographie/">population n'a pas accès à cette ressource.

Jusqu'à 3 000 litres d'eau quotidiens

Pour monde.fr/conjugaison/premier-groupe/r%C3%A9aliser/" target="_blank">réaliser son objectif, l'Ivoirien de 26 ans a tout misé sur les valises solaires d'une start-up toulousaine, Sunwaterlife. Des blocs portatifs pesant entre 20 kg et 40 kg capables de monde.fr/conjugaison/premier-groupe/transformer/" target="_blank">transformerinstantanément l'eau souillée en eau potable grâce à l'énergie solaire. « Les panneaux solaires permettent d'actionner une pompe qui envoie l'eau dans des membranes d'ultrafiltration », détaille Hervé Le Berre, cofondateur de Sunwaterlife. Ces valises, baptisées Aqualink UF, peuvent monde.fr/conjugaison/premier-groupe/filtrer/" target="_blank">filtrer jusqu'à 3 000 litres d'eau par jour. Soit le volume d'eau potable quotidien nécessaire à 600 personnes.

Le système de fonctionnement de la valise solaire Aqualink UF développée par Sunwaterlife.Le système de fonctionnement de la valise solaire Aqualink UF développée par Sunwaterlife. CRÉDITS : SUNWATERLIFE

Depuis le début de la campagne, 5 410 euros ont été donnés par 193 particuliers. Une faible somme qui ne décourage pas Thomas Kacou. « Même si le million n'est pas atteint, notre projet" href="http://www.lemonde.fr/projet/">projet se fera quand même. Les 5 410 euros ont déjà permis de monde.fr/conjugaison/premier-groupe/financer/" target="_blank">financer une valise qui sera installée dans le village de Sahuyé, en Côte d'Ivoire. Cela fonctionne par paliers », explique-t-il. Avec 10 000 euros récoltés, Thomas Kacou et Hervé Le Berre pourront rendre l'eau potable à 1 000 personnes au Tchad et à Madagascar. Tandis qu'avec 100 000 euros, les deux partenaires iront monde.fr/conjugaison/premier-groupe/poser/" target="_blank">poser leurs valises dans quatre pays supplémentaires.

Hervé Le Berre vend son système Aqualink UF à prix coûtant : 3 500 euros hors taxes l'unité. En pleine expansion en Afrique, sa start-up ne cherche pas à monde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9gager/" target="_blank">dégager de bénéfices avec ce projet« C'est la visibilité offerte par cette campagne qui nous intéresse, explique le cofondateur. Les investisseurs ont besoin de monde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/voir/" target="_blank">voir les dispositifs avant de se monde.fr/conjugaison/premier-groupe/d%C3%A9cider/" target="_blank">décider. Plus on aura de systèmes installés, mieux ça sera. »

Million d'euros symbolique

Son entreprise a déjà installé une vingtaine de valises sur le continent. Prochaine étape : monde.fr/conjugaison/premier-groupe/consolider/" target="_blank">consolider son réseau de partenaires locaux, chargés d'assurer la maintenance des machines sur le long terme.« Nous sommes en train d'identifier un gros partenaire dans chaque sous-région d'Afrique, pour qu'il puisse monde.fr/conjugaison/premier-groupe/g%C3%A9rer/" target="_blank">gérer à son tour les partenariats dans sa zone », précise Hervé Le Berre. Une ambition qui a séduit Thomas Kacou : « C'est une start-up très prometteuse. Nous avons la même vision des choses, nous prenons le même chemin. C'est très important. Je voulais avant tout m'associer à une jeune entreprise qui défende les mêmes valeurs que monde.fr/m-moi/">moi. »

Sur sa nouvelle plateforme de financement participatif, Thomas Kacou entend monde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire/" target="_blank">faire grandir des projets africains ayant une dimension sociale, écologique et culturelle. Et l'Ivoirien n'est pas le seul à monde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/croire/" target="_blank">croire audéveloppement" href="http://www.lemonde.fr/developpement/">développement du financement participatif sur le continent. Depuis trois ans, d'autres sites se sont lancés, comme M-Changa en 2012, ou encore Fadev en 2013. « Mais le crowdfunding reste un système peu connu en Afrique, regrette-t-il. Il y a toute une démarche d'accompagnement, d'éducation à monde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/mettre/" target="_blank">mettre en place. » Pour It's about my Africa, le projet Eau potable en Afrique fait figure de test. La campagne au million d'euros symbolique se termine le 29 février. Et devrait monde.fr/conjugaison/premier-groupe/c%C3%A9der/" target="_blank">céder sa place à trois nouveaux projets, lancés en mars.




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