Des gendarmes et douaniers en poste au corridor nord sur l'axe frontalier menant à Korhogo, 1ère grande ville du nord ivoirien, ont réussi à mettre la main sur des centaines d'explosifs qui proviendraient du Burkina Faso. Selon une source sécuritaire sur place, jointe au téléphone, c'est dans un mini-car de transport en commun de 28 places que ces ''colis'' suspects, ont été interceptés. «Les coffres des deux côtés du mini-car et à l'arrière étaient scellés. C'est cela que nous avons trouvé suspect surtout que le scellage ne concerne en réalité que les cars de 60 places et les poids lourd. Lors de la fouille, nous avons trouvé plus de 100 bâtons d'explosifs », a indiqué notre source. Une fois le colis encombrant saisi, le commandant Konan, Directeur régional des Douanes à Korhogo, se rend sur le terrain pour constater les faits. Le dossier est transmis à la gendarmerie nationale qui, dans la discrétion totale, engage des enquêtes. Dans ce cadre, le chauffeur et le convoyeur du mini-car estampillé ''la renaissance'' sont mis aux arrêts. Ils sont d'abord transférés à la Compagnie territoriale de la capitale du Poro où ils vont être auditionnés pendant plusieurs heures par les hommes du capitaine Tchéa. Mais, les mis en cause, campent sur leur position de ne pas savoir grande chose sur l'identité aussi bien de l'expéditeur du colis que du destinataire. « Le chauffeur est resté constant sur ses déclarations selon lesquelles la personne qui lui a remis le colis a expliqué que le destinataire viendrait le récupérer à la gare de Korhogo. Sans en dire plus. Il ne connaîtrait donc ni celui qui lui a remis le colis, ni celui qui devrait le récupérer à Korhogo», a confié notre source. Finalement, sous escorte policière, ces personnes directement mêlées au convoyage des bâtons d'explosifs sur le territoire  ivoirien, ont été conduites à la brigade de recherche d'Abidjan. Là, les fins limiers de la gendarmerie nationale ont réussi à démasquer un plan d'attaque en territoire ivoirien. A savoir, la piste des attentats à la voiture piégée. Une stratégie des terroristes pour atteindre leur cible. Si l'on en croit des confidences de proches du dossier, ils en sont arrivés à cette conclusion suite à l'interrogatoire musclé du chauffeur qui serait passé à table en disant plus qu'à Korhogo où il s'était montré peu loquace sur le sujet. 

Les révélations du maire Alain Blidia 

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