CPI / Témoignages au procès de Gbagbo : le film des horreurs a commencé


Laurent Gbagbo et son ministre Blé Goudé sont jugés pour crimes contre l'humanité devant la CPI. (Photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 03 fév. 2016
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Cinquième jour du procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé devant la Cour pénale internationale, à La Haye au Pays-Bas, l'heure est aux témoignages directs.

Durant les quatre premiers jours du procès, l'on a entendu les différentes parties (l'Accusation, la Défense et la représentation légale des victimes) présenter leur arguments. A travers des vidéos de crimes, de témoignages et de discours exploités et commentés souvent hors contexte, l'une ou l'autre partie a tenté, soit de démontrer la responsabilité des accusés dans les crimes qui leur sont imputés, soit de les blanchir.

Passé ces moments de grande rhétorique des hommes en toge, place est faite aux témoignages «live» avec des témoins qui ont accepté de se rendre à La Haye pour dire leur part de vérité sur les cruautés, les horreurs de la crise post-électorale qui a fait plusieurs morts et de nombreuses victimes.

Premier à être appelé à la barre est le témoin 547, un pseudonyme qui lui a été donné pour protéger son identité. Il est le témoin de l'Accusation et doit expliquer comment il est devenu une «des victimes de Laurent Gbagbo et Blé Goudé». Chauffeur de profession à l'époque, il est père de quatre enfants et avait à sa charge, en plus de sa petite famille, deux autres personnes.

Derrière le masque qui cache son visage et de sa voix robotisée, tout ceci pour des mesures de sécurisation de son identité, le témoin 547 racontera comment il a failli passer de la vie à trépas, le 16 décembre 2010. 

Ce jour là, dit-il, il s'est rendu de son domicile de Yopougon à Cocody, à l'appel de Guillaume Soro, pour participer à la marche sur la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) visant à installer le Directeur général nommé par Alassane Ouattara

Dans son récit en dioula, traduit en français et en anglais pour le besoin de la Cour, le témoin 547 a dit s'être rendu à la marche pour dire à Laurent Gbagbo que «cette fois, le peuple ne l'a pas choisi mais qu'il a choisi Alassane Ouattara». 

Il expliquera que c'est pendant la procession de la foule, «les mains nues», en direction de la Rti, que des ex-Forces de sécurité et de défense, vont tirer sur eux. Sur le théâtre des opérations, le témoin dit avoir vu des gendarmes, des éléments de la Crs, de la garde républicaine.

«J'ai reçu une balle dans la jambe et je suis tombé». Des problèmes de retransmission et d'internet n'ont pas pu nous permettre de suivre intégralement son récit. Selon lui, incapable de fuir à cause de sa blessure à la jambe, des &eac (...)



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