Procès de Gbagbo : Bensouda se fait prendre à son propre piège


(Photo DR)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 02 fév. 2016
  • Visites: 7427
  • Commentaires: 46
Fatou Bensouda aurait bien fait de se limiter à la crise post-électorale de 2010-2011 pour démontrer que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont responsables des faits pour lesquels ils sont poursuivis.

En remontant aux évènements d'après Houphouet Boigny pour montrer comment Laurent Gbagbo et ses proches dont Blé Goudé ont préparé, selon elle, son maintien au pouvoir par tous les moyens, le procureur de la CPI s'est fait prendre à son propre piège.

Elle avait déclaré à l'entame du procès que «il ne s'agit pas de déterminer qui a gagné les élections de 2010 ou qui aurait du les remporter. Il s'agit d'établir la responsabilité pénale de deux accusés pour ce qui est arrivé dans le cadre des violences post-électorales de 2010 et qui relève de la compétence de la CPI». Mais, dans son argumentaire, le procureur a du se référer à des faits antérieurs à la crise post-électorale, dans l'objectif de clouer les accusés. Elle croyait pourtant bien faire.

Fatou Bensouda était loin de penser qu'elle ouvrait la boite de pandore que l'Accusation allait exploiter à fond. Les avocats de Gbagbo n'en demandaient pas moins, eux qui ont toujours estimé, contrairement au procureur, que le procès en ce moment à la CPI est celui de l'élection présidentielle, en ont exhumé des faits qui accablent le pouvoir ivoirien.

Nous écrivions dans un article précédent que la Défense allait s'engouffrer dans cette ouverture de Bensouda pour tenter de lui porter l'estocade. Et nous n'avons pas menti. Tout comme le procureur, Me Altit et son équipe ont remonté le temps pour présenter un Laurent Gbagbo contraire «au despote que le procureur veut montrer».

«Laurent Gbagbo est un démocrate, il est un vrai démocrate. Il a lutté toute sa vie pour l'instauration de la démocratie (…) il a préféré l'exil et la prison aux compromissions», a déclaré Me Altit.

A l'aise sur ce terrain gracieusement offert par le procureur, terrain qu'elle semble mieux maîtriser que Fatou Bensouda, parce que le socle de son argumentaire, la Défense de Gbagbo a ressorti des éléments pour montrer que son client est une victime, de la «Françafrique», et non le bourreau. Que tout a été fait dans le but de le destituer.

Image contre image, vidéo contre vidéo, depuis les débuts en politique de Gbagbo, l'avènement du multipartisme, l'arrestation de Gbagbo sous Houphouët du temps Alassane Ouattara en tant que Premier ministre ivoirien, en passant par la présidentielle de 2000, les différents coups d'État puis la rébellion de 2002 pour aboutir à la présidentielle de 2010, Me Altit et son équipe ont essayé de prouver que leur client est vraiment irrépréhensible, qu'il (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


client don État Laurent Gbagbo Alassane Ouattara Charles Blé Goudé Fatou Bensouda Me Altit CPI élection présidentielle élections procès ivoirien crise post-électorale




Educarriere sur Facebook

Offres d'emploi du jour