Affaire ''Une femme meurt en couche à l'hôpital de Marcory'' : Depuis la MACA, la Sage-femme major déballe tout : « Je ne l'ai ni tuée ni laissée mourir »


Après avoir battu le pavé devant le palais de justice, les sages-femmes sont allées réconforter Mme Ehui-Aka, qui, depuis la Maca, est sortie de sa réserve sur les circonstances de la mort de sa patiente Yaoua Nadège. (Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 01 déc. 2015
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Du nouveau dans l'affaire des sages-femmes incriminées dans la mort en couche d'une femme à l'hôpital général de Marcory. Une des mises en cause dans ce dossier actuellement en instruction par le Parquet d'Abidjan-Plateau, à savoir Mme Ehui née Aka Adèle, depuis la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) où elle est détention préventive, apporte des éclairages sur les circonstances du décès de la parturiente.

A la faveur d'une visite de soutien et de réconfort de plusieurs de ses paires réunies au sein des deux syndicats du corps des sages-femmes dirigés par Gnionsayé Hélène et Kangouté Maimouna, le samedi dernier, dans la prison de Yopougon, la sage-femme major de l'hôpital général de Marcory a, d'emblée exprimé sa compassion à la famille éplorée. « J'ai 16 ans de service et aucune de mes patientes n'a succombé. Ce n'est jamais arrivée. Aucune parturiente dans mes mains n'a trouvé la mort que ce soit à Marcory où j'ai servi pendant 11 ans, ou ailleurs où je suis passée. Partout où j'ai servi, c'est zéro mort. Je devine aisément le désarroi de la famille quand une femme meurt en couche. Quand ce drame arrive, nous, les sages-femmes qui sommes aussi des mères, sommes dans l'émoi. Je mesure donc à juste titre le chagrin de la famille de ma patiente. C'est pourquoi, je tiens respectueusement à présenter mes condoléances les plus émues. Au-delà de ce qu'on veut faire croire, j'ai été peinée et toute bouleversée par sa mort. Mais, je tiens à préciser que j'en suis pas responsable. Je ne l'ai ni tuée ni laissée mourir », se défend-t-elle d'entrée. Relatant les faits survenus dans la nuit du 8 au 9 novembre, qui a vu sa vie basculer dans un cauchemar, Mme Ehui-Aka, qui visiblement avait envie de ''se vider'', confie que dame Yaoua Nadège est arrivée à minuit 30mn avec son époux. «A son arrivée, on a fait un examen général par la prise de la tension, du poids et du pouls. Cet examen a été fait par un stagiaire. Concernant l'examen obstétrical, c'est moi-même qui l'ai fait. J'ai donc eu à examiner l'utérus, le périmètre ombilical, le toucher vaginal. Puis, j'ai écouté les battements du cœur et du fœtus. Cet examen indiquait un accouchement favorable. J'ai donc prescrit un kit d'accouchement gratuit. Un sérum glucosé lui a été administré par la suite », fait-elle valoir. Elle ajoute que tout se passait bien au point que la défunte s'est autorisée à lui faire des confidences. 

 

Les confidences de la patiente 

« Rassurée par la qualité de la prise en charge, la dame a commencé à me parler de sa vie. Dans les révélations qu'elle a eu à me faire, elle m'a dit qu'elle a eu des histoires (ltercations, ndlr) avec son mari avant de venir à l'hôpital et qu'en colère, elle avait marché sur une bonne distance avant que son mari la rattrape et la prenne dans sa voiture », révèle-t-elle, avant de souligner que des fards et des bleus sur le corps de la patiente confirmaient ses propos. Précisément au menton et au front. « A 1h 30, j'ai fait un second examen obstétrical, puis un 3ème à 2h30 qui a montré un col évolué. Quelques instants après ce test, elle s'est mise à vomir, et la vomissure était de couleur verdâtre. Elle m'a confié qu'elle avait pris des médicaments pour provoquer un accouchement rapide. Alors que je pensais que le malaise s'était calmé, 5 mn plus tard, elle s'est remise (...)

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