Décès d'une femme en couche à Marcory : Les deux sages-femmes et l'ambulancier écroués à la MACA
Chaude journée au palais de justice


Plusieurs sages-femmes et commerçantes ont assiégé le palais de justice et l'hôpital de Marcory pour réclamer la libération des trois agents écroués hier à la Maca
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 20 nov. 2015
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L'instruction du dossier des deux sages-femmes de garde (Mmes Ehui Adèle épouse Aka et Sylla épouse Soukounan) et de l'ambulancier en service à l'hôpital général de Marcory est en cours. 24 h après leur audition et garde-à-vue au 9ème arrondissement de police de Marcory, les mis en cause dans la mort en couche d'une parturiente ont été présentés, le mercredi 18 novembre, à un juge du Tribunal de Première instance d'Abidjan-Plateau.

Au terme de l'interrogatoire au palais de justice du Plateau, un mandat de dépôt a été décerné. Aussi ont-ils été transférés et écroués à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Ces agents de l'ex-Pmi de Marcory vont séjourner dans cette prison en attendant la date de leur procès pour « homicide involontaire avec négligence ». « Vu l'environnement autour de cette affaire, avec des manifestations de soutien aussi bien à la famille de la victime qu'aux sages-femmes incriminées, il était jugé nécessaire de les placer en détention préventive le temps que l'instruction du dossier soit bouclée et que le procès ait lieu », a expliqué une source judiciaire.

 

Commerçantes et sages-femmes gazées

Mécontents de cette décision judiciaire, plusieurs riverains de Marcory-Sicogi, notamment des commerçantes et des agents de soins, majoritairement du corps des sages-femmes venues des communes d'Abidjan et de localités de l'intérieur du pays, ont manifesté devant le temple de Thémis. Pancartes en main, appelant à tue-tête, à la libération des 2 sages-femmes. Elles ont battu le pavé pendant plusieurs heures. Face aux manifestants dont le nombre ne cessait d'augmenter et aux bruits incessants du rassemblement improvisé devant l'administration judiciaire, plusieurs policiers, arrivés à bord de trois cargos, ont dû les gazer dans le périmètre du palais de justice et de la cathédrale du Plateau. Cela a eu pour effet de briser, sous le coup de 11 H, ce mouvement qui a débuté dès 7h, et qui s'est finalement poursuivi à l'hôpital général de Marcory, où les 3 agents de soins incriminés dans la mort de dame Noum Yaoua Nadège, survenue dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 novembre dernier, étaient en service.  

 

Des malades refoulés

Une fois sur place, scandant « libérez les sages-femmes ; libérez les sages-femmes », les manifestants, dont le rassemblement a été cassé au Plateau, viennent grossir le nombre des agents de soins sur place favorables à un arrêt de travail en guise de protestation et de soutien aux sages-femmes incarcérées. « La direction de l'hôpital nous a enjoint de reprendre le travail. C'est pour cela que nous sommes au service. Sinon, nous sommes de cœur et d'esprit avec nos camarades. Le bâton qui les frappe aujourd'hui peut nous frapper aussi demain, surtout qu'il s'agit d'un accident de travail. Elles n'ont pas fait tomber délibérément la patiente en couche. Mieux, elles lui ont porté assistance après la chute. Elles l'ont assistée et traitée. En plus, le décès, suite à l'accident, n'est pas survenu à l'hôpital ici. Mais bien au Chu de Treichville», a confié un médecin qui a délaissé ses malades. Plusieurs autres praticiens ont, eux, refoulé les nouveaux malades. Ceux-ci ont été référ&eac (...)

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