Mort d'une femme en couche à l'hôpital de Marcory : « Une des sages-femmes rackettait les patients à hauteur de 15.000 F » - « Le système sanitaire est lui-même défaillant »


Fofana Hamed estime qu'il est hors de question de défendre des agents qui refusent d'adhérer aux syndicats
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 14 nov. 2015
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Il est hors de question pour la Coordination des 14 syndicats de santé de s'approprier solidairement le dossier des sages-femmes incriminées dans la mort d'une femme en couche à l'hôpital général de Marcory.

Cet avis est de Fofana Hamed, secrétaire général du Mouvement des infirmiers pour la défense de leurs droits (Mideci). A l'occasion d'un échange hier jeudi, sur la question au Chu de Treichville, le syndicaliste, qui est l'un des porte-parole de la coalition des syndicats de santé, estime que lors des campagnes de sensibilisation menées par cette structure pour rappeler à l'ordre les agents de ce centre de santé régulièrement accusés de mauvaise pratique, certains prestataires de soins, dont des sages-femmes, ont confié ne pas être concernées. Cela, à en croire Fofana Hamed, parce que ces derniers n'adhéraient formellement à aucun syndicat et refusaient de le faire. «Nous avons fait des visites à l'hôpital général de Marcory où il y a eu plusieurs plaintes. Il nous revenait, en effet, que les agents travaillaient mal. A preuve, une des sages-femmes, au prétexte que sa religion lui interdisait de voir le sang, exigeait 15.000 F Cfa à chaque patiente qu'elle traitait, si celle-ci saignait. Elle rackettait en fait les parturientes puisqu'aucun accouchement ne peut se faire sans goutte de sang. Or, les accouchements sont gratuits. Nous sommes allés interpeller nos camarades. Mais, à notre grande surprise, plusieurs ont dit que nos initiatives ne les concernaient pas parce qu'ils n'étaient pas nos syndiqués. Si on fouille bien, les sages-femmes mises en cause, ne sont affiliées à aucun syndicat membre de la Coordination. Ce n'est pas parce que des gens ont mal travaillé et que cela éclate au grand jour que nous devrons aujourd'hui les défendre », s'est-il plaint. Puis, il a indiqué que le drame au centre de santé de Marcory, outre la responsabilité des praticiens de garde, est à imputer à des défaillances du système sanitaire national. Sur ce point, il a relevé la formation à l'Infas (Institut national de formation des agents de santé) du personnel paramédical (infirmiers et sages-femmes), et l'absence d'un Ordre pour ces deux corps. « C'est tout le tout système sanitaire qui est lui-même défaillant, et c'est le résultat que nous voyons sur le terrain aujourd'hui», a-t-il mis en cause. Comme failles, le leader syndical des infirmiers (...)

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