Enquête express / Koumassi, Marcory, Adjamé, Abobo, Yopougon... : La plupart des routes n'existent que de nom
Le désarroi des populations


Ici, non loin de la grande mosquée de Koumassi, lorsqu'il pleut, le mauvais état de la route fait peur à tout le monde (Photos H K-N)
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 06 nov. 2015
  • Visites: 3408
  • Commentaires: 0
Aussi belle soit-elle, Abidjan, la perle des Lagunes, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, a de gros soucis avec ses routes.

Il est 17 h, le samedi 31 octobre 2015, lorsque nous entrons à Koumassi par le carrefour communément appelé ''carrefour camp Commando''. « C'est la meilleure entrée en matière de routes pour accéder à la commune de Koumassi. Sinon, toutes les routes sont fichues », nous avait conseillé un taximan,  deux jours plus tôt.  Pourtant, désillusion totale ce samedi soir! Les routes que nous sommes obligés d'emprunter, ne donnent pas envie à un touriste d'y passer. Même pas aux villageois des zones rurales. Dégradation avancée à gauche. Dégradation avancée à droite. Les nids de poule se confondent à des trous d'une autre nature. Au croisement d'une rue ou piste menant au quartier Sowéto, l'automobiliste est surpris par un énorme trou creusé pour des travaux. Avec cet obstacle, aller directement à Koumassi en passant par ce boulevard de la Zone industrielle, n'est plus possible. A cette intersection, les conducteurs ont le choix : bifurquer à droite pour traverser le bidonville Soweto, en passant par une sorte de décharge d'ordures ménagères nauséabondes ou tourner à gauche dans le sens de Koumassi Sicogi. Ce jour-là, la pluie a ressorti tous les maux des routes de Koumassi. En allant vers le quartier Abri 2000, quelque part au milieu de cette commune, on constate des étangs d'eau boueuse (ce ne sont plus des flaques d'eau) que préfèrent éviter des conducteur de véhicules de type berline. Parmi les audacieux, certains sont moins chanceux parce que tombant dans des trous invisibles dans ces cuvettes de boue. A partir de Koumassi-Sicogi, il est pratiquement impossible d'aller à la place Inch'Allah. « Pendant la campagne, lorsque le président Ouattara venait pour son meeting, son cortège a dû faire le grand tour en passant  par Remblais Koumassi, Marais, pour sortir vers Prodomo afin d'atteindre la place Inch'Allah. Le passage direct que les organisateurs ont créé, en colmatant des brèches par endroits, s'est gâté avec la pluie », nous confie Mimi, habitante de Koumassi, convaincue qu'il faut un plan Marshall pour restaurer la voirie de sa commune. A Marcory, depuis le marché officiel de cette commune jusqu'à Marcory Remblais, les routes sont aussi dégradées. « Je ne sais pas qui s'occupe des routes. Mais, si vous écrivez et que ça change, c'est bon. Vraiment ! On dirait au village. Ne pensez pas que c'est ici seulement qui est comme ça. Je souhaite que l'État aide ceux qui doivent refaire nos routes parce que c'est vilain », se plaint Rodrigue, locataire dans un immeuble non loin d'une église en face du marché. Contrairement à la commune de Koumassi, les routes principales sont presque commodes à Marcory. Mais, pour quelques habitants interrogés, dimanche dernier, notamment dans le quartier Hibiscus, la population a toujours besoin du meilleur pour les rues qui mènent chez elle.

 

Souffrir le martyr

 A Adjamé, que ce soit au carrefour Liberté, le boulevard qui mène à Mirador, siège de la Sicogi, ou encore le boulevard Nangui Abrogoua, séparant les marchés Forum, Gouro, Black, Mosquée, il y a problème. A Adjamé, il y a longtemps que les barres en béton séparant (...)

Lire la suite sur Soir Info


village Côte d'Ivoire ville économique taxi don ordures Abidjan État Ouattara Adjamé Marcory Koumassi Gouro




Educarriere sur Facebook