Enquête express - Adjamé / Depuis le départ de Koné Zakaria : Des voyous font la loi


(Photo d'archives)
  • Source: Le Sursaut
  • Date: sam. 12 sept. 2015
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Vols à la tire, agressions à l'arme blanche et à feu…C'est le quotidien des populations, à certains endroits d'Adjamé (Abidjan). Les zones de prédilection où opèrent ces individus sans foi ni loi sont bien connues: Adjamé Renault et Liberté, Mirador, le boulevards Nangui Abrogoua, la grande mosquée, Adjamé ‘'En bas du pont'', le Black Market… De nuit comme de jour, au vu de tous, ils agressent sans être inquiétés.

Dimanche soir, au niveau de Mirador, un jeune homme a tenté d'arracher le portable d'une jeune fille dans un minicar de transport appelé gbaka. Cette tentative a échoué grâce aux cris dissuasifs de quelques passants. Mais comme si de rien n'était, le voyou qui n'a pas été troublé, s'est juste mis à l'écart, pour certainement organiser une autre stratégie de vol. « Voler en plein jour sans crainte est la totale. Ils n'ont peur de personne », a déploré un témoin de cette scène surréaliste.

Autre endroit où les malfrats font la loi, le secteur dénommé ‘‘En bas du pont''. Cet endroit pullule d'adeptes du pickpocket et autres délinquants. De jour comme de nuit, ils sont à l'affut du premier passant peu attentif, à qui ils peuvent arracher un objet de valeur ou des billets de banque.

Selon les riverains, la situation a empiré depuis le départ du bataillon du Génie d'Adjamé, dirigé par le commandant Koné Zakaria. « La présence des éléments de Koné Zakaria dissuadait les malfrats. Ceux qui étaient pris ressortaient du camp assagis. Ainsi, on pouvait traîner à des heures tardives à Renault, Liberté ou Mirador, sans crainte d'être agressé. Aujourd'hui avec le départ de Zakaria, on est livré à nous même. Les voyous agressent sans crainte, au vu et au su de tous », déplorent des commerçants rencontrés à Renault. « Le désordre est revenu dans le transport. Les ‘'gnambros'' que Zakaria avait mis au pas, sont revenus à leurs mauvais comportements dans les gares de stationnements des gbaka et de wôrô wôrô », indique un habitant de la commune d'Adjamé.

Le vœu cher à certains rivérains, c'est que les équipes de Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) stationnent en permanence aux différents carrefours d'Adjamé et surtout dans les zones criminogènes, pour secourir les victimes.

En attendant mis en place d'un ‘‘plan de sécurisation efficace'', les habitants du quartier, les passagers des gbaka, qui font escale à Adjamé, vivent dans la psychose.

Selon nos informateurs, le mode opératoire des délinquants est simple. Ils observent et attendent simplement que leur victime fasse une erreur d'inattention ou expose leurs affaires, sans surveillance. Certains agissent avec la complicité de leurs camarades. « Les voleurs opèrent rarement seuls. Ils agissent vite et habilement. Très souvent, on ne se rend compte de rien. Le rôle des complices consiste à accoster la victime, détourner l'attention, faire le guet, faire diversion ou jouer les gros bras au cas où la victime se révolterait », révèle un homme qui semble fréquente le quartier depuis plusieurs années.

Il assure que ces malfrats sont des démembrements des microbes qui sèment la terreur dans certaines communes d'Abidjan. Néanmoins, il déplore le fait que une fois arrêtés, « la plupart du temps, ces délinquants ne passent pas plus de 24 heures du temps à la police ou à la gendarmerie ». Une révélation de taille qui montre bien que le ver dans le fruit.

Abou Traoré




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