A 2 mois des élections présidentielles / Un ex-combattant prévient : « J'entends parler de beaucoup de choses » - « Quelque chose se prépare pour le 15 septembre »


Akpess Akpa demande pardon aux victimes de la crise post-électorale.
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 01 sept. 2015
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Il se nomme Akpess Akpa Léandry. Il fut un des membres influents de l'ex-Groupement des patriotes pour la paix (Gpp), groupe d'auto-défense né au lendemain de la rébellion de 2002 dont il a participé à la création, pour soutenir la ''résistance'' sous le pouvoir d'alors.

Depuis fin 2014, il est un ex-combattant démobilisé. Il fait partie de la 4ème vague d'ex-combattants resocialisés entre le 10 octobre et le 12 novembre 2014, par l'ex-Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr), à Bondoukou. Aujourd'hui opérateur économique, Akpess Akpa Léandry est, par ailleurs, le président de l'Ong ''Drapeau blanc'' composée des ex-combattants de sa vague issus de plusieurs ex-mouvements de défense pro-gouvernementaux et de l'ex-rébellion. Le mercredi 26 août dernier, il s'est présenté dans nos locaux, où il a fait des révélations sur ce qui se trame au sujet de la présidentielle de 2015, avant d'adresser un message aux hommes politiques, à ses camarades ex-combattants et aux populations.

A deux mois de ce scrutin tant attendu, l'ex-combattant, qui dit avoir des oreilles très grandes, affirme qu'il se prépare des choses qui pourraient balancer le pays dans la violence. Eu égard à l'ambiance socio-politique marquée par la polémique sur les questions d'éligibilité, de transition et de boycott du scrutin présidentiel, germes d'une crise comme celle de 2010. Il tire donc la sonnette d'alarme. « On entend parler de beaucoup de choses. Que le 15 septembre prochain, il va se passer des choses en cas de validation de la candidature de Ouattara par le Conseil constitutionnel. Les gens ne badinent pas, je sais de quoi je parle. L'Ong ''Drapeau blanc'' dit non à la guerre. Que ce soit Ouattara ou une autre personne, nous leur disons que nous ne voulons pas que des Ivoiriens tombent encore sous des balles assassines », a déclaré Akpess Akpa Léandry. Il a exprimé le regret des ex-combattants d'avoir pris les armes pour les candidats belligérants de l'élection présidentielle dernière. «Après la crise, on s'est rendu compte que ça ne valait pas la peine de se battre en 2010 pour les candidats en lice au deuxième tour de l'élection. Que ce soit Ouattara ou Gbagbo, on a compris que personne n'aimait les Ivoiriens. Sinon, l'un aurait pu dire à l'autre : ''puisque tu dis que tu as gagné, je me plie et si tu veux, on pourrait travailler ensemble''. On n'a rien vu de tout cela. Chacun pensait à ses propres intérêts», s'est-il désolé, regrettant tous les crimes commis à cause de ces deux ex-adversaires. «On s'est tiré dessus, on a tué, égorgé, brûlé vif. Qu'ils arrêtent ça !», a-t-il interpellé.

Akpess Akpa Léandry a souhaité que, pour des élections apaisées, la polémique sur l'éligibilité ainsi que l'idée de la transition soient abandonnées. «Au nom du ''Drapeau blanc'' (...)

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