Athlétisme / Échec des athlètes ivoiriens aux mondiaux de Pékin : La leçon à tirer d'une expédition malheureuse


Marie Josée Ta Lou, la sprinteuse Ivoirienne, est tombée aux 200 m des championnats du monde d’athlétisme.
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 28 août 2015
  • Visites: 4218
  • Commentaires: 0
Le premier à aborder la question de la préparation des athlètes ivoiriens sur le long terme en Côte d'Ivoire, après leur échec aux mondiaux d'athlétisme de Pékin 2015, est Dramane Djiguiba, Directeur technique national (Dtn) de la Fédération ivoirienne de d'athlétisme (Fia).

Selon le quotidien ''L'inter'' du mercredi 26 août 2015, celui-ci affirmait: «Pour progresser, il nous faudrait des moyens adéquats et au bon moment. C'est-à-dire qu'il faut octroyer les moyens, 2 ans voire 3 ans, avant les grandes échéances mondiales. L'aide de l'Etat est nécessaire pour un accompagnement dans ce challenge». Une déclaration qui sonne comme un aveu d'impuissance et un appel aux autorités ivoiriennes, qui on le sait, bien qu'elles ont toujours décaissé l'argent devant servir aux financements des compétitions internationales dans les ultimes instants, espère que ses représentants rapportent des médailles au pays.

Avant lui, le ministre des Sports et Loisirs, François Amichia Albert, a, au cours d'une audience accordée au président du Comité national olympique de Côte d'Ivoire (Cno-Civ), le Général Lansana Palenfo et à sa délégation, le 7 juillet 2015, à son cabinet au Plateau, soutenu que la Côte d'Ivoire, dans l'avenir, devrait former les athlètes retenus par leurs fédérations sur plusieurs années. Si cette déclaration avait suscité de l'espoir chez les présidents de fédérations et au sein du milieu sportif, avec le bilan de la participation des Ivoiriens aux mondiaux d'athlétisme de Pékin, on se rend compte que beaucoup reste à faire.

En effet, faut-il le rappeler, Murielle Ahouré, Marie- Josée Ta Lou, Koffi Hua Wilifried et Méité Ben Youssef sont tous tombés dans leurs catégories. Aux 100 m, même si le mérite revient à la Côte d'Ivoire pour avoir aligné deux athlètes en ½ finale de cette compétition phare, il n'en demeure pas moins que l'on n'est rentré bredouille. La plus grande déception est celle de la meilleure sprinteuse Ivoirienne, Murielle Ahouré, qui après son double sacre aux mondiaux de 2013 (médaillée d'Argent aux 100 et 200 m), n'a pu faire mieux, faute d'une blessure au genou (une tendinite ainsi qu'une pubalgie), dit-on. Une situation qui l'a poussée à renoncer aux 200 m. «Cette saison était très dure pour moi. Je me suis fait mal au genou et j'ai tout fait pour me racheter. A cause de mon genou, je ne peux pas disputer le 200 m », s'est-elle désolée sur les ondes de la Radio française internationale (Rfi). Quant à sa compatriote, Ta Lou Marie-Josée, elle est à féliciter pour avoir dépassé son record personnel en 11'04'' aux 100 m. Pour une première participation, elle a réussi à figurer dans le top des 10 meilleures sprinteuses au monde. Aux 200 m, il a fallu peu pour qu'elle obtienne la qualification en finale. Malheureusement, ses efforts n'ont pas payés et elle est tombée.

A l'instar des deux dames, les hommes ont été décevants. Koffi Hua Wilfried, champion d'Afrique des 100 et 200 m a, pour sa part, raté sa mise en action, une étape capitale pour un meilleur départ. Il en est de même pour l'ancien champion d'Afrique des 100 m, Meité Ben Youssef qui a repris la piste après une période de disette de deux années suite à une blessure écopée aux Jeux olympiques de 2012.  

 

Séverin DJAHA




Rfi Côte d'Ivoire monde Afrique sein François Amichia athlétisme Murielle Ahouré Ta Lou Comité national olympique Cno Plateau ivoiriens



Educarriere sur Facebook

Offres d'emploi du jour