Charles Konan Banny : « Beaucoup d'Ivoiriens souhaitaient que je franchisse le pas »


(Photo d'archives)
  • Source: jeuneafrique.com
  • Date: lun. 20 juil. 2015
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Le baron du PDCI et ancien Premier ministre se présente à l'élection présidentielle, même s'il estime que les conditions d'un scrutin équitable ne sont pas réunies.

En décembre 2014, l'ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO,1990-2005), devenu Premier ministre sous Laurent Gbagbo (2005-2007) puis nommé par Alassane Ouattara à la tête de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (2011-2014), a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2015. Quitte à passer outre la consigne de son camp, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), dont le chef, Henri Konan Bédié, a appelé à voter pour le président Alassane Ouattara.

Jeune Afrique : Après avoir longtemps hésité, vous avez annoncé votre candidature en décembre. Qu'est-ce qui vous a finalement décidé ?

Charles Konan Banny : Dire que j'ai hésité est à moitié vrai. Il y a énormément d'Ivoiriens, depuis bien longtemps, qui attendaient une déclaration de candidature à la présidentielle de Charles Konan Banny. Déjà aux élections passées, beaucoup de jeunes, de femmes, de militants, de mon parti ou non, ont pensé que je devais être candidat. Je vous rappelle que j'étais Premier ministre lorsque le pays était en crise. J'ai donc quelques états de services et je crois que mes passages au pouvoir n'ont pas laissé indifférents les Ivoiriens, au point que beaucoup souhaitaient que je franchisse le pas.

En tant qu'économiste, comment jugez-vous ce premier mandat d'Alassane Ouattara ?

En matière économique, lorsqu'un pays descend dans les enfers et qu'il atteint le fond du trou, qu'est-ce qu'il lui reste à faire ? Y rester ou rebondir. C'est un « rattrapage », pour utiliser un terme mis à l'honneur par Alassane Ouattara depuis son arrivée au pouvoir… La Côte d'Ivoire est donc en période de rebond, c'est incontestable. Tout le monde voit que l'indice de croissance augmente. Mais dans un pays, il y a d'autres données qui comptent, comme le partage de la richesse créée. Allez demander aux gens de communes d'Abidjan comme Treichville, Attécoubé ou Yopougon ou aux villageois s'ils ont leur part ! La pauvreté et le chômage des jeunes s'accroissent. Ces données économiques aussi sont incontestables.

Comment faire justement pour mieux « partager le gâteau » ?

Nous ferons des propositions lorsque nous serons au pouvoir....

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