Architecture : Ibrahima Konaré, l'Ivoirien bâtisseur de banques

  • Source: fratmat.info
  • Date: mar. 14 juil. 2015
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Il est un inconnu du grand public parce qu'il veut vivre dans la discrétion. Mais ses œuvres ne restent pas inaperçues et ne laissent guère le passant ou visiteur indifférent. On pourrait l'appeler l'Ivoirien bâtisseur de banques. Il s'agit d'Ibrahima Konaré, né en 1963, à Lakota, architecte et directeur de l'agence Archi 2000 depuis 1996.

Il a fallu l'inauguration du siège du groupe bancaire panafricain Ecobank à Abidjan-Plateau, bâti sur une surface totale de 11000 m2 pour un coût de 11,6 milliards Fcfa Ht, le 10 juillet 2015, sous la présidence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, pour le découvrir et se faire une idée de ses réalisations et projets en laboratoire.

L'ouvrage réalisé en 43 mois est un immeuble R+8 avec une mezzanine conçu autour de la symbolique du tabouret Akan (peuples du sud et du centre de la Côte d'Ivoire) et de l'éléphant, emblème national, traduit par la courbe de la trompe sur la façade principale.

Au plan technique, l'architecte présente l'ouvrage comme "une œuvre moderne et distinctive utilisant les nouveaux matériaux préconisés pour l'architecture durable. Elle répond aux exigences des normes Hqe (Haute qualité environnementale) et intègre toutes les nouvelles technologies d'information qui lui confèrent un fonctionnement totalement intelligent".

Ibrahima Konaré qui a son cabinet au Plateau et un bureau à Paris, est depuis quelques années un client attitré de cette banque puisqu'il est le réalisateur du siège international du groupe Ecobank transnational incorporated (Eti) à Lomé. Marché obtenu après un appel à candidature en 2007 et ouvrage construit entre 2009-2011. Et depuis, le mariage continue avec les agences du Bénin, Mali, Rdc, Congo. Parallèlement à ces programmes, beaucoup d'autres actions sont en cours, notamment la succursale de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) à Man, l'hôtel Azalai à Abidjan, un projet de centre commercial à Abidjan, etc.

Le déclic depuis le lycée, sur les chantiers de Yamoussoukro

L'histoire de cette passion remonte à l'adolescence et en rapport direct avec une ville, Yamoussoukro grâce aux chantiers pharaoniques du Président Félix Houphouët-Boigny. Où il a eu le déclic. "Souvenez-vous du miracle ivoirien des années 1975-1980. J'ai eu la chance et l'avantage de faire mes études secondaires au lycée scientifique de Yamoussoukro, où je suis arrivé à l'âge de 14-15 ans. En tant qu'élève, j'ai vu les grands chantiers du Président Houphouët-Boigny. Le lycée scientifique était en soi un joyau et à côté sur le point d'être achevé, l'Inset, l'Enstp, l'École d'agronomie et l'Hôtel Président qui étaient des ouvrages très distinctifs. 40 ans après, ils sont toujours d'actualité. Obligatoirement, a émergé en moi l'envie de faire autant. D'où la passion de l'architecture. Ce fut pour moi un coup de foudre. Les week-ends, je partais parcourir les chantier. J'ai donc embrassé la profession et j'ai à cœur d'aller de l'avant", raconte-t-il. 

Ainsi, après son baccalauréat série scientifique (C) en 1981, Ibrahima Konaré part poursuivre ses études à l'École africaine et mauricienne d'architecture et d'urbanisme de Lomé (Togo), après le succès au concours puis de les achever à l'École d'architecture de Marseille Luminy (France). 

Comme un retour aux sources, le diplômé intégrera la Direction et contrôle des grands travaux (Dcgtx, actuel Bnetd) alors que la Basilique Notre Dame de la Paix était en construction. Cette politique sera freinée à cause de la crise économique des années 90 avec ses ajustements structurels. Puis la crise militaro-politique de la décennie écoulée qui n'a pas favorisé les investissements publics. "Malheureusement, la Côte d'Ivoire n'a pas investi dans le bâtiment pendant 30 ans", déplore-t-il. 

La conséquence se ressent aujourd'hui pendant la saison des pluies au regard des inondations et de l'écroulement d'immeubles à Abidjan, la capitale économique. "L'Etat n'a pas eu les moyens de réaliser des infrastructures de base. Donc, il n'y a pas eu de viabilisation sur de grandes zones comme Abidjan Nord-Est qui prend en compte les quartiers de Djibi, d'Abata, d'Abobo. Des zones qui se sont développées seules. Il y a une saturation du réseau existant faute du manque d'entretien et d'extension. Mais l'Etat est en train de corriger cela à l'image de la Corniche", explique l'architecte....

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