Terreur à Anyama : Un commando ouvre le feu dans un village
Des morts et des blessés - La gendarmerie et le CCDO ripostent


Le petit Michaël, tombé sous les balles d’un mystérieux commando, a été conduit à sa dernière demeure par une foule en pleurs. (Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: Soir Info
  • Date: lun. 22 juin 2015
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Les populations de M'Pody, bourgade située (à 10 km sur une piste impraticable) sur le flan de l'autoroute du nord au Pk 38, ont perdu la quiétude et la sérénité après que des déflagrations d'armes d'un mystérieux commando ont déchiré le silence de la nuit du jeudi 18 juin 2015. Au décompte de cette fusillade de plusieurs heures entre ce commando, des gendarmes et le Ccdo, deux morts et quatre blessés graves.

Des amis, des connaissances et d'inconnus, touchées par sa mort brutale ont entonné un chant d'adieu en rang  derrière la charrette mortuaire qui contenait la dépouille de Djoman Sika Michaël, âgé d'environ 12 ans. Cet adolescent qui venait d'obtenir son concours d'entrée en 6ème,  n'a pu survivre de ses graves blessures survenues  lors de l'attaque perpétrée par le commando dans le village de N'Pondy. Cela ne pouvait être autrement puisque son visage était méconnaissable. Les balles qu'il a reçues en plein visage, ont littéralement explosé sa tête. Son père, Djoman Nestor, a été évacué d'urgence au Chu de Yopougon avec la mâchoire facturée et une balle dans la gencive. Le petit Michaël et son père font partie des six victimes d'un commando qui a mis à ses pieds le village de M'Pody dans la soirée du jeudi. En effet, peu après 21H, selon les informations que nous avons recueillies sur place dans la matinée du vendredi 19 juin 2015, ce commando d'au moins quatre personnes, puissamment armé, a fait irruption dans le village. Ses  membres ont foncé  tout droit au domicile de Sana Karim, couturier dont la femme est vendeuse de riz et de sucre. Karim qui est revenu entre-temps de la longue prière ( de jeûne musulman), est  tombé nez à nez avec quatre gaillards. L'un d'eux faisait office de sentinelle est devant la porte. Les trois autres s'en sont pris à Sana. Le corps à corps qui a suivi, était à l'avantage de Sana. L'un des assaillant, en difficulté a ouvert le feu deux fois sur Sana qui, par miracle, a esquivé les balles. Comment a-t-il pu éviter des balles qui lui ont été envoyées à bout portant ? Les membres du commando qui voulaient vaincre l'invulnérabilité de Sana, ont usé des cross de leurs fusils pour ouvrir le crâne de Sana. En sang et affaibli par des coups reçus, Sana s'est affaissé avant de se reprendre. Ensanglanté  et les yeux tuméfiés, il réussit tout de même à mettre en difficulté les bandits qui sont contraints de se « chercher ».  Kpata Ayé Roger, menuisier d'environ 39 ans et voisin de Sana, court pour s'enquérir des nouvelles : « avec les détonations, j'ai cru que c'était une bouteille de gaz qui avait explosé. Donc j'ai couru pour venir en aide à mon voisin ». Mal lui en prit, car il reçoit, à son tour, une décharge. Il s'écroule : au visage comme au niveau de l'épaule gauche, il a pris plusieurs balles. Les quidams sont obligés de décamper. Alors qu'ils se croyaient avoir pris une piste villageoise pour se fondre dans la nature, la voie qu'ils empruntent les conduits directement au domicile de Djoman Nestor. Surpris, ils ouvrent le feu sur la maisonnée. Le chef de famille est blessé à la mâchoire quand le pauvre petit Djoman Sika Michaël a le visage déchiqueté par une décharge de chevrotines. La femme de Sana qui a  entendu des crépitements (...)

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