Justice ivoirienne : 8 chefs militaires pro-Ouattara mis en examen - La FIDH dénonce l'arrêt des instructions de la Cellule spéciale d'enquête


Me Baudouin Patrick a appelé le pouvoir à reculer et à la laisser les juges instructeurs de la Csei aller au bout de leurs enquêtes.
  • Source: L'Inter
  • Date: jeu. 18 juin 2015
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«Une instruction mal menée ne peut que conduire à une catastrophe judiciaire». Cet avis est de Me Patrick Baudouin, président d'honneur de la Fédération internationale des ligues de défense des droits de l'homme.

Il l'a exprimé, hier mardi 16 juin 2015 lors d'une conférence de presse dans un hôtel du Plateau. Entouré de son vice-président, Me Drissa Traoré, et de ses pairs activistes des associations ivoiriennes affiliées, notamment Me Doumbia Yacouba du Midh et Guigui Netho de la Lidho, l'avocat français, au terme d'une mission d'évaluation des procédures judiciaires relatives à la crise post-électorale à Abidjan, a signifié d'entrée de jeu son satisfecit lié, dira-t-il, «au rééquilibrage des poursuites judiciaires». Il a révélé que 8 chefs militaires du camp Ouattara doivent d'être mis en examen dans le cadre des auditions menées par la Cellule spéciale d'enquête et d'instruction (Csei).

Cette cellule, d'ailleurs, faut-il le rappeler, a été reconduite par le chef de l'Etat ivoirien, suite à un plaidoyer du président de la Fidh lors de son séjour en 2013. «Il y a un rééquilibrage partiel avec des mises en examen dans le camp Ouattara. On parle de 8 personnes mises en examen. C'est un effort pour rééquilibrer la justice que nous saluons. Nous saluons les récentes avancées dans les instructions visant les crimes les plus graves commis pendant la crise post-électorale par des forces pro-Ouattara», a-t-il indiqué. Toutefois, il a déploré que ce point de satisfaction soit ''noyé'' par le dépit lié à la volonté du pouvoir en place de boucler toutes les instructions au niveau de la Csei au plus tard le 30 juin 2015.

A l'en croire des «instructions fermes», qui dénote d'une immixtion manifeste de l'Exécutif dans le Judiciaire, ont été données dans ce sens aux magistrats-enquêteurs de la Csei. «Alors qu'enfin, il y a un travail sérieux et très constructif accompli par les juges d'instruction de la Cellule spéciale, il y a des directives données pour que les magistrats bouclent leurs affaires et même avec une date avancée qui est celle du 30 juin 2015. C'est un scénario catastrophe. On a des dossiers qui prennent de la substance et on est en train de briser les ailes en cours de route. S'il y a aujourd'hui des procès, les charges seront très insuffisantes. E (...)

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