Crise postélectorale - Justice ivoirienne / LIDHO, MIDH et OIDH font de graves accusations : « Le procès en assises des pro-Gbagbo a été bâclé » - « Nous sommes amèrement déçus » - « Les peines sont sévères et sélectives »


Adjoumani Kouamé et ses pairs du Midh et de l'Oidh estiment, dans leur rapport disponible depuis hier vendredi, que le procès en assises des pro-Gbagbo a été bâclé. (Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 08 juin 2015
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Le rapport de trois organisations locales de droits de l'homme, à savoir la Ligue ivoirienne des droits de l'homme (Lidho), le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) et l'Observatoire ivoirien des droits de l'homme (Odih), relatif au procès en assises de Simone Gbagbo et 82 co-accusés pro-Gbagbo, est fin prêt.

Ce document d'une dizaine de pages a été dévoilé à la presse hier vendredi 5 juin 2015, au siège de l'Oidh sis à Cocody-Université. Ces auteurs qui ont constitué le Groupe de travail sur les initiatives de transition (Gtit), notent avoir suivi ce procès du vendredi 26 décembre 2014 au mardi 10 mars 2015. «Cette observation visait à suivre le procès pour s'assurer du respect des droits de toutes les parties, en conformité avec les normes tant nationales qu'internationales en matière de procès équitable, et à observer le fonctionnement en termes de pratique judiciaire et d'indépendance de la justice. On note parmi les prévenus deux décès et deux autres en fuite. Ce qui ramène à 79, le nombre de prévenus. Notre observation a permis, à travers 35 audiences, de suivre l'environnement avant-procès, le déroulement du procès, le réquisitoire, les plaidoiries et enfin le verdict», a planté ainsi le décor le rapporteur Christiano Aké. Puis, il a indiqué que ce procès a suscité un intérêt certain lié au fait que, depuis la fin de la crise postélectorale, personne n'avait répondu à des allégations de crimes commis durant cette période devant la Cour d'assises. «La justice pénale avait l'obligation de réaliser le droit à la justice des populations. Toutes ces attentes ont éveillé l'intérêt de nos organisations. Mais, ce procès n'a pas été à la hauteur des attentes et des challenges. Après quatre ans d'attente que la justice ivoirienne permette de faire éclater la vérité sur des faits graves de violations des droits humains qui ont jalonné la crise postélectorale, nous sommes aujourd'hui amèrement déçus», a relevé dans le rapport, M. Aké.

Au nom des organisations membres du Gtit, Adjoumani Pierre (Lidho), Amon Dongo (Midh) et Eric Sémien (Oidh) ont imputé cette appréciation aux faits suivants : des défaillances substantielles et procédurales ; l'insuffisance de temps à la défense pour préparer ses dossiers ; l'implication de la Dst (Direction de la surveillance du territoire) dans l'enquête préliminaire, dont des aveux faits sous la torture n'ont pas été frappés par la nullité ; l'énoncé des (...)

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