Enquête express / Saison pluvieuse : Ceux qui rient, ceux qui pleurent


La saison des pluies est un moment de stress pour bon nombre d'Ivoiriens.
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 02 juin 2015
  • Visites: 2871
  • Commentaires: 0
Et revoilà la saison des pluies, avec son corollaire de désagréments. Ce sale temps reste cependant une aubaine pour certaines personnes, qui s'en mettent plein les poches. Enquête.

La saison des pluies s'est annoncée depuis quelques jours. Cette période de l'année n'est pas sans conséquences, de façon générale, pour les populations. Pourtant l'avènement des pluies est mise à profit par une catégorie de personnes pour se faire un peu d'argent. Ces personnes profitent au maximum de la situation en offrant des services contre espèces sonnantes.

Ismaël K. fait partie de ces petits malins. Cet adolescent de 14 ans, élève dans un collège privé d'Abobo où il réside, est en vacances. Il se rend donc, tous les jours au Plateau, le centre des affaires, avec en main un parapluie. En position devant l'immeuble Jeceda, son travail commence dès les premières gouttes de pluie. A l'aide de son parapluie, il se propose de raccompagner des personnes d'un point A à un point B. Généralement, ce sont des gens entrant ou sortant de leurs bureaux ou d'un hôtel, et surtout des usagers se dirigeant vers leurs véhicules. Ismaël K. n'hésite pas à braver la pluie à la recherche d'un taxi pour un client. En retour, il reçoit des jetons. «C'est souvent 100 Fcfa ou 200 Fcfa qu'on me donne. Les plus généreux me donnent 500 Fcfa, souvent même 1000 Fcfa», explique-t-il. Cet élève en classe de 4e dit rentrer chez lui à Abobo avec en poche 3500 Fcfa parfois.

D'autres jeunes gens comme S. Malick construisent des ponts de fortune faits de morceaux de bois ou de briques. Ces ponts peu ordinaires permettent d'éviter de marcher dans les eaux de ruissellement. Au quartier Marais à Koumassi, S. Malick a construit son ''pont à péage'' que les usagers du quartier se voient obligés d'emprunter pour continuer leur chemin, au risque de faire le grand détour. Il faut débourser au minimum 25 Fcfa pour traverser une marre d'eau en 5 secondes. «La pluie m'arrange trop», lance-t-il heureux.

Madjara T. vendeuse de parapluies au marché Djè Konan de Koumassi se frotte elle-aussi, les mains. Elle vient de recevoir un bon lot de parapluies qu'elle espère écouler les jours à venir, et faire une autre commande. En cette période de pluie, la demande est forte. Madjara et ses camarades vendeuses qui le savent, en profitent pour faire un peu de surenchère. «Les Ivoiriens sont comme ça. Ils attendent toujours la saison des pluies pour acheter des parapluies», confie-t-elle pour justifier cette surenchère. Les parapluies, d'ordinaire vendus à 1500, Fcfa, coûtent actuellement 2000 Fcfa. Et ceux de 2000 Fcfa sont maintenant à 2500 Fcfa voire 3000 Fcfa. «Nous-mêmes, on vend les parapluies, mais on est sous la pluie», ajoute-t-elle, avec un brin d'humour. Mais, la pluie ne fait pas que des heureux.

 

Ceux qui pleurent 

Pour beaucoup, la saison des pluies est le temps de l'angoisse et des soucis. C'est le cas des habitants des quartiers (...)

Lire la suite sur L'Inter


client service marche taxi don jeunes Plateau Abobo Koumassi Mali péage Ivoirien




Educarriere sur Facebook