Inhalation des sciures de bois : Quand le menuisier se tue à petit feu


(Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 25 avr. 2015
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La sciure de bois (poussière), des acteurs du domaine en inhalent, chaque jour presque. Ces déchets n'entament-ils pas leur santé et celle de ceux qui y sont exposés occasionnellement? Pour chercher à répondre à ces questions, nous nous sommes rendu dans une unité où l'on découpe et scie le bois avec des machines, à Koumassi.

Le jeudi 8 avril 2015, vers 11H, nous sommes à la zone industrielle de Koumassi, du côté du cimetière, à la recherche d'une scierie. Mais les entrées de deux grandes entreprises où nous manifestons l'intention de nous entretenir avec les responsables nous sont hermétiquement fermées. Nous poursuivons nos recherches, non sans demander à des passants, des travailleurs, où en trouver. C'est ainsi qu'il nous est indiqué une petite structure, une sorte de baraque, au bord de la voie, adossée au cimetière.

Pas besoin d'être à côté pour qu'elle attire notre attention. La poussière qui se dégage, assez impressionnante, en dit long sur le non respect des mesures environnementales admises. Les passants se bouchent le nez. Ici, il y a quatre machines, en vrac, dans des sciures de bois. Une seule est occupée à scier le bois. Trois personnes sont présentes, mais une seule occupe la machine. Elle ne porte pas de gants. Ses narines et ses yeux ne sont pas protégés.

Après avoir observé le travail qui se fait, en étant posté du côté opposé, nous traversons la voie, nous nous présentons et demandons à nous adresser au responsable. L'agent que nous accostons, d'abord hésitant, nous conduit ensuite à son supérieur. Il s'agit de Ibrahim Kéita, nous apprend-on. L'homme avait, jusque-là, des soucis avec une des machines. La présence de l'intrus que nous sommes, dans son entreprise, le dérange, vu la mine qu'il affiche, croyant certainement à un contrôle. Néanmoins, il se prête à nos questions. « Le propriétaire est en voyage. Mais je le représente », nous informe-t-il, très réservé, à la question de savoir si c'est vraiment lui, le maître des lieux. Mais l'homme, âgé d'à peu près quarante ans, feint ne pas entendre notre seconde préoccupation qui consiste à savoir sa longévité dans cette structure. Il se met à tousser. Quelques secondes passées, nous reprenons la question avec une voix plus audible. Là, il nous répond : « c'est depuis 2009 que l'unité existe ». Très embêté, il nous demande ce que nous recherchons. Nous lui disons alors que nous nous imprégnons des conditions de travail de ceux qui oeuvrent dans le bois. L'ai (...)

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